Pour panser la saignée devant notamment le départ massif des cadres algériens spécialisés dans le domaine du transport maritime vers les pays du Golfe, Salah Khebri, ministre de l’Énergie, a défendu le système salarial algérien adopté par la compagnie nationale Sonatrach dans sa filiale de transport maritime.
Selon lui, les équipages algériens employés à bord des 17 pétroliers que compte la flotte de la Compagnie nationale de transport maritime des hydrocarbures et des produits chimiques (Hyproc), relevant de Sonatrach sont payés selon une grille salariale qui répond aux exigences de l’ITF (Fédération internationale des travailleurs du transport maritime). Cette déclaration est venue en réponse à une question d’un parlementaire du FLN, qui a demandé au ministre d’expliquer les raisons qui font que la compagnie pétrolière nationale se vide de ses cadres, qui partent vers les pays du Golfe en raison des bas salaires qu’ils perçoivent, a indiqué l’élu, lors de la séance APN de jeudi dernier. Pour étayer ses propos, Khebri a rappelé que la filiale de Sonatrach emploie plus de 1000 membres d’équipages. Et parmi ces derniers, il a cité l’exemple du grade de capitaine de bord qui touche un salaire bien au-delà des normes minimales fixées par l’ITF. Selon lui, l’employé algérien de cette catégorie est payé en DA l’équivalent de 6 500 dollars mensuels, avec toutes les garanties liées à la sécurité sociale et les avantages offerts par le système salarial national. D’ailleurs, le ministre n’a pas manqué de mettre en garde les cadres qui quittent le territoire national, sur l’importance de se souscrire à l’assurance vie, ce qu’il n’est pas possible de faire selon lui dans d’autres pays, encore moins dans les pays du Golfe. D’autre part, même s’il reconnaît le fait que les travailleurs algériens intervenant dans le domaine pétrolier sont attirés par des salaires alléchants proposés ailleurs, il n’en demeure pas moins, que le fait qu’ils ne peuvent avoir une garantie d’un emploi durable, d’une pension de retraite et de façon générale les faveurs d’une protection sociale en la matière, constituent à ses yeux un désavantage. Par ailleurs, à l’autre question portée sur le recrutement des équipages étrangers au détriment des travailleurs algériens, le ministre a apporté un démenti formel en soutenant que contrairement à ce qui se dit, à une exception près, tout le personnel équipage maritime de la filiale de Sonatrach est constitué d’algériens.
F. Guellil