Le conflit social à Arcellor Mittal a fait sa première victime en la personne du directeur des ressources humaines d’ArcelorMittal Annaba, Daniel Atlan, qui a quitté ses fonctions, selon une source syndicale du complexe.
Le conflit social à Arcellor Mittal a fait sa première victime en la personne du directeur des ressources humaines d’ArcelorMittal Annaba, Daniel Atlan, qui a quitté ses fonctions, selon une source syndicale du complexe. «Le directeur des ressources humaines a quitté l’entreprise.
Il était la source du blocage du dialogue social avec la direction», a indiqué cette source, reprise par TSA Le porte-parole d’ArcelorMittal a confirmé l’information. «Le directeur des ressources humaines quitte la société de son propre gré. Il n’a pas été limogé et son départ n’est pas lié au conflit social», a déclaré Mohamed Guedha à TSA.
Le conflit social à ArcelorMittal Annaba oppose d’une part le syndicat à la direction pour des revendications salariales et, d’autre part, le conseil syndical au comité de participation, pour une histoire de légitimité de représentation.
Le conflit a franchi avant-hier, une autre étape avec le débrayage de plus de 800 travailleurs pour réclamer la relance du dialogue social, la réouverture du local du syndicat, des augmentations de salaire et l’amélioration des conditions de sécurité à l’intérieur du complexe sidérurgique, selon le syndicat.
Un compromis a été trouvé à la fin du mois passé et consistait en l’organisation de nouvelles élections pour désigner un nouveau conseil syndical. Une solution envisagée pour ramener une certaine sérénité à même de permettre aux représentants des travailleurs de dépasser les déchirements et aller aux négociations avec la direction en rangs serrés.
Hier, encore, un second débrayage a été déclenché, après celui de la veille, par des travailleurs du complexe ArcelorMittal Annaba dans d’autres ateliers de production. Les revendications ont trait à la réouverture du siège du syndicat d’entreprise et à la reprise des négociations sur les augmentations des salaires et des primes, a indiqué le secrétaire général du syndicat d’entreprise.
Ce mouvement a touché l’aciérie à oxygène numéro 2, l’unité de maintenance industrielle et l’atelier de galvanisation, a précisé M. Smain Kouadria, indiquant que les grévistes demandent également à la direction générale d’ArcelorMittal Annaba «d’assurer la sécurité dans les sites de travail» et de «procéder à la régularisation, en vertu d’un accord signé avec l’employeur, de la relation de travail de près de 300 employés versés dans l’activité de sous-traitance et arrivés en fin de contrat».
Une quarantaine de ces derniers ont fait une marche jusqu’au haut fourneau et demandé à être intégrés à ArcelorMittal.