C’est demain qu’on saura l’identité du nouveau président du Conseil de la nation. Azouz Nasri est le potentiel successeur à Salah Goudjil.
Salah Goudjil, figure emblématique de la politique algérienne âgée de 94 ans, arrive au terme de son mandat à la présidence du Conseil de la nation. Après avoir succédé à Abdelkader Bensalah en avril 2019, suite à la démission historique d’Abdelaziz Bouteflika, Goudjil se voit contraint de quitter ses fonctions en raison des limitations constitutionnelles.
Nommé initialement comme sénateur du tiers présidentiel en janvier 2013, il vient de compléter deux mandats de six ans, atteignant ainsi la limite maximale fixée par la Constitution algérienne. Cette transition s’inscrit dans le strict respect de l’article 134 de la Constitution, qui régit l’élection du président du Conseil de la Nation.
🟢 À LIRE AUSSI : Salah Goudjil fait ses adieux : fin d’une ère au Conseil de la Nation
Ce changement intervient dans un contexte de renouvellement partiel du Sénat algérien. Le successeur de Goudjil devra satisfaire aux conditions établies par l’article 87 de la Constitution, marquant ainsi un tournant important dans la gouvernance de cette institution clé de l’État algérien.
Qui est Azouz Nasri, le potentiel successeur de Goudjil ?
C’est ce matin qu’on saura l’identité du successeur de Salah Goudjil, à l’occasion de la tenue de la séance officielle, conformément à l’article 133 de la Constutition. Suite au retrait de Belkacem Boukhari, Issa Bourkeba et Dahou Ould Kablia, la voie est libre pour Azouz Nasri pour devenir le nouveau président du Conseil à la nation, d’autant plus qu’il est soutenu par la puissante majorité du tiers présidentiel.
Ce qu’il faut savoir sur le potentiel successeur de Salah Goudjil, c’est qu’il s’agit d’une figure majeure de la justice algérienne. Ancien premier président de la Cour suprême (1995-2001) et ex-membre du Conseil constitutionnel (1989-1995), il vient d’être nommé sénateur en février 2022 pour un mandat de six ans.
Son parcours politique est également marqué par son engagement au sein du parti Talaie El Hourriyet, fondé par Ali Benflis. Il s’est particulièrement distingué lors des élections locales de 2017, où, en tant que membre du bureau politique, il a dénoncé plusieurs irrégularités dans le processus électoral, notamment concernant l’application rétroactive de la loi électorale et les difficultés liées à la collecte des signatures.
Cette possible nomination à la tête du Conseil de la nation marquerait un nouveau tournant dans la carrière de ce juriste respecté, reconnu tant pour son expertise juridique que pour son engagement politique.