C’est ce lundi, que la sélection algérienne prendra la destination de Doha pour prendre part au tournoi international organisé par le Qatar, et pendant lequel elle donnera la réplique à la sélection locale ainsi qu’Oman, respectivement le 26 et le 30 courant.
Il s’agit de la première sortie des Verts depuis leur participation mi-figue miraisin en coupe d’Afrique des nations qui a eu lieu en ce début d’année en Guinée équatoriale. Ils seront 23 joueurs à faire le déplacement de Doha, un effectif marqué notamment par la présence de sept joueurs évoluant dans le championnat algérien, alors qu’il n y en avait que deux dans le groupe qui avait participé à la CAN.
En fait, c’est la première fois depuis longtemps, un sélectionneur convoque 7 joueurs du cru pour un stage de l’équipe nationale. Certes sur les sept, trois sont des gardiens de but, mais le fait est assez rare pour être souligné. Est-ce à dire que Christian Gourcuff change de cap en s’appuyant à présent sur le produit local ? C’est trop tôt pour le dire, en même temps ça peut être trompeur.
Il se peut, en effet, que le coach veuille seulement démontrer que ces joueurs, dont la sélection de certains a été réclamée à cor et à cri, n’ont pas les critères pour évoluer au plus haut niveau. Ça si l’on soupçonne l’entraîneur des Verts d’être de mauvaise foi, mais ce n’est pas du tout sa réputation, Gourcuff est connu plutôt pour sa droiture tout au long de sa carrière d’entraîneur. Il y a donc une réelle volonté chez lui de tester ces joueurs et pourquoi pas les intégrer dans son effectif, s’ils arrivent à prouver leur talent.
L’échec du dossier Fekir a visiblement donné à réfléchir aux responsables de la FAF : on ne peut pas continuer indéfiniment à puiser nos joueurs de l’Europe pour avoir des équipes « clés en mains », comme c’est le cas actuellement. Cela a pour conséquence de réduire considérablement le champ de prospection, en marginalisant des dizaines de milliers de licenciés.
Certes, la réussite en sélection des Slimani, Soudani, Belkalem et autres Halliche, a quelque peu décomplexés les locaux, mais leur représentation en sélection, notamment dans l’équipe-type reste insignifiante. Il faudra peut-être les encourager à croire plus en leurs chances de bousculer la hiérarchie, en les accompagnant efficacement dans leur évolution.
Ce rôle incombe essentiellement à Christian Gourcuff dont les qualités de formateur ne sont plus à prouver. Il a été également recruté pour ça ! Sa contribution sera plus significative s’il parvient à faire éclore des joueurs locaux, au plus haut niveau. C’est en tout cas le grand défi auquel il est confronté. Sa réussite en Algérie passe par là.
Hakim S.