Dénonçant les procédures discriminatoires de recrutement, Des jeunes chômeurs bloquent l’accès à la daïra d’Arzew

Dénonçant les procédures discriminatoires de recrutement, Des jeunes chômeurs bloquent l’accès à la daïra d’Arzew
denoncant-les-procedures-discriminatoires-de-recrutement-des-jeunes-chomeurs-bloquent-lacces-a-la-daira-darzew.jpg

Le siège de la daïra d’Arzew, situé au niveau de la rue Frantz-Fanon, l’artère principale de la ville Franz Fanon, était, hier, en ébullition suite à une manifestation de protestation de plus de cent jeunes sans emploi venus des quatre coins de la ville pour revendiquer leur droit au travail.

A travers cette action de contestation pacifique, il faut le souligner, les manifestants ont bloqué la circulation automobile au niveau du boulevard et obligé les responsables à fermer les portes du siège de la daïra de crainte de tout dépassement.

Devant une présence policière discrète, les protestataires brandissaient l’emblème national et des banderoles portant des slogans dénonçant leur exclusion et leur marginalisation de toutes procédures de recrutement alors qu’ils disent vivre à proximité d’un port de dimension internationale et d’une zone pétrochimique dont ils ne récoltent, selon leurs dires, que les gaz toxiques et autres maladies respiratoires et allergiques.

Les manifestants ont par ailleurs affirmé qu’ils avaient les services compétents par correspondance le 06 janvier passé (L’Echo d’Oran détient une copie) pour les solliciter d’intervenir et ouvrir une enquête administrative auprès de l’agence ANEM de la ville sur «la discrimination en matière d’emploi dont sont victimes les chômeurs d’Arzew ».

LG Algérie

Les jeunes contestataires font part, par ailleurs, dans leur correspondance que le procureur de la République et le chef de la sûreté de la daïra ont été avisés de cette action de protestation en indiquant que «l’étincelle de la protestation a pour origine l’agence ANEM dont le directeur les menace de représailles en les privant du «bulletin» à chaque dénonciation de fraude». Une autre correspondance a été remise hier, selon les protestataires, au chef de la daïra portant presque les mêmes revendications, dont une copie en notre possession ne comportant pas d’accusé de réception à l’instar de celle adressée au maire d’Arzew le 6 janvier dernier.

Lors de ce rassemblement, les manifestants ont formulé d’autres exigences sur la délivrance des certificats de résidence et de bulletins d’embauche et ont demandé à être reçus par le chef de la daïra afin de lui exposer leurs revendications de vive voix. Le représentant de l’Etat à Arzew a exigé de recevoir uniquement trois représentants pour discuter de leurs problèmes. Cette option n’a pas eu un écho favorable de la part des contestataires qui ont exigé d’être écoutés collectivement et directement.

L’Echo d’Oran a demandé à voir le chef de daïra, qui à chaque fois qu’on le sollicitait nous reçoit aimablement, pour connaître les mesures et autres solutions à entreprendre pour apaiser et calmer les protestataires qui ont juré de mener jusqu’au bout leur action si leurs revendications ne sont pas prises en charge.

Un collaborateur du chef de la daïra nous a fait savoir que ce dernier est occupé par une importante réunion et qu’il nous recevra le lendemain. A défaut de connaître la version des faits du commis de l’Etat, nous nous contentons de publier la celles des contestataires.

D. Cherif