« Le but de cette sortie est de mettre fin aux constructions délabrées pour permettre aux citoyens de bénéficier de logements décents », dira Zoukh.
Vingt-trois bidonvilles, 6 sites de chalets, 192 bâtisses menacées d’effondrement et 160 habitations précaires ont été démolis dans le cadre du programme d’embellissement de la capitale. Au terme de cette opération, 50 ha de terrain ont été récupérés. Ils seront exploités pour la construction de 5.000 logements dont 3.000 de type AADL et 2.000 socio-participatifs (LSP).
C’est ce qu’a annoncé, hier, Abdelkader Zoukh, wali d’Alger, lors d’un point de presse animé au siège de la wilaya. En marge d’une visite de travail et d’inspection dans les quartiers précaires de l’Algérois, le wali a déclaré que « 500 familles ont été relogées dans de nouveaux quartiers suite aux dernières opérations de démolition ». A ce sujet, il a certifié que « 37 cas de recours présentés par les familles ont été acceptés ». Concernant le cas des 33 familles exclues dernièrement de l’opération de relogement à La Casbah, Zoukh a expliqué que « celles-ci avaient occupé des habitations classées zone rouge par le CTC.
Or, les habitations qui peuvent être réhabilitées seront remises à leurs propriétaires initiaux ». « Il ne faut plus permettre aux gens de faire des logements de La Casbah un fonds de commerce », a-t-il prévenu. Selon lui, après le tremblement de terre qui a secoué la capitale le mois d’août dernier, une commission d’inspection technique du bâti a été installée pour recenser les constructions touchées par les secousses. La commission a, dans une première étape, recensé 45 constructions classées rouge. Suite à quoi, 331 familles ont bénéficié de logements dans les quartiers de Oued Mendil à Douéra et de Chaïbia à Ouled Chbel. A une question relative aux trois sites de l’oued El Harrach, de Birtouta et des Eucalyptus, le wali dira qu’ils seront « transformés en espaces verts pour donner une nouvelle image à Alger et ses environs ». « Ils seront exploités au profit des citoyens », a-t-il ajouté.
Nombreuses haltes dans les quartiers
« Le but de cette sortie est de mettre fin aux constructions délabrées pour permettre aux citoyens de bénéficier de logements décents », dira Zoukh. Pour sa part, Mohamed Ismaïl, chargé d’études et coordinateur des opérations de relogement dans la capitale, a précisé que la commission chargée de l’inspection et du recensement est composée de 5 groupes chargés de l’étude de 4.000 dossiers. Le wali d’Alger a marqué une halte dans plusieurs quartiers de différentes communes. A Raïs Hammidou, il s’est arrêté au niveau de deux sites à Miramar où les habitations ont été démolies.
Il fera ensuite une halte à La Corniche, à proximité de la cimenterie de Raïs Hamidou, pour visiter un ancien fort turc, occupé autrefois par des habitants qui ont été relogés, et au quartier les Deux-Moulins. A la rue Abdelkader-Ziar, il a constaté de visu l’état de deux immeubles témoins classés orange 4 et reclassés rouge 5. A Bab El Oued, Zoukh s’est arrêté à la rue commandant-Mira (îlot du Dey) où il a recommandé d’aménager cet espace. « Il faut préserver la façade du littoral et faire des travaux et des transformations de qualité dignes d’une marina destinée au divertissement et au repos des citoyens », a instruit le wali.
A La Casbah, Zoukh a visité le quartier où se trouvait un ancien bidonville, une ancienne construction remise par les services de la wilaya à l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels de La Casbah, dans le cadre des travaux de rénovation et de restauration. La visite, qui s’est poursuivie jusqu’à la rue de Tanger où le wali s’est enquis de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation de certains logements, a pris fin dans la commune de Sidi M’hamed. Le terrain limitrophe au parking Menani, où s’est écroulée dernièrement une ancienne bâtisse, sera probablement aménagé en espace vert.
Rym Harhoura