Peut-on parler de « printemps politique algérien » ? Ou d’un simple changement dans les rôles pour s’hiberner durant cet hiver politique qui se sent en chaleur pour se pointer avec les premières lueurs de l’été. Le départ en série de plusieurs personnalités politiques sur fond de contestations de la base militante tel qu’un effet domino, à commencer par Saïd Saadi, Ait Ahmed, et aujourd’hui Ouyahia en attendant Belkhadem , légalise l’opportunité de la classe politique au changement et confirme les vœux de chacun de ces ex leaders des partis politiques de concourir ,M. Abdel Aziz Bouteflika dans les prochaines présidentielles de 2014.
Ainsi la scène politique qui s’annonçait déjà très chaude durant la fin d’année 2012 et qui s’est résulté par la démission de deux personnalités de poids politiques , Ait Ahmed et Saïd Saadi ,prétendues opposants au pouvoir actuel et qui ont à mainte fois partagé la candidature avec l’actuel Président de la République durant les précédentes présidentielles ,le réveillon de 2013 a réveillé les opposants du SG du RND qui ont gagné le terrain en poussant Ahmed Ouyahia à la démission. Le prochain commandement du RND sera comme pressenti, dirigé par le trio, Mohamed Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine, Chérif Rahmani, ministre de l’Industrie et Abdelkader Bensalah, président du Sénat , un groupe qui a soutenu le président de la République durant les trois mandats , ce qui explique le retour du RND à la normale ,c.à.d. , l’alliance politique pour cautionner Abdel Aziz Bouteflika s’il veut se présenter pour un quatrième mandat .Bien sûr , Aboudjerra Soltani , le président du MSP n’a pas été éjecté de son poste mais sa démission s’avère réelle sur le terrain après que Amar Ghoul a démembré le MSP de son collège . Donc le choix prochain de Soltani, de se rallier à cette future alliance, déjà composée de (FLN, RND, TAJ) ou de se présenter candidat à la présidence en 2014 ne défera guère la scène politique. Mais le cas d’Ouyahia qui a préféré jeter l’éponge et quitter son poste de SG en ce moment où tous les yeux sont braqués vers les élections présidentielles, alors que pour beaucoup d’observateurs l’annonçait comme le candidat fortuné à l’élection présidentielle de 2014, oppose les prévisions des acteurs politiques. Car sa démission qui est supposée comme un recul de la scène politique et gain de temps pour présenter officiellement sa candidature au poste suprême. Or cette démission prématurée pour beaucoup d’observateurs viendrait embrouiller les cartes pour les amateurs des spéculations. Mais pour les connaisseurs, c’est le FLN, qui va trancher sur la question du choix du prochain président de l’Algérie 2014, et le tout se jouera le 2 février prochain, date de la prochaine réunion du conseil centrale du FLN, qui va s’exprimer sur le choix du candidat cautionné par le parti FLN. Ainsi l’éventuelle démission ou le limogeage de Belkhadem du poste de SG du Parti ne changera en rien le décor de l’alliance politique qui sollicite, le président Bouteflika à briguer un quatrième mandat.
Riad