Démission de Benchikha,La responsabilité est collective

Démission de Benchikha,La responsabilité est collective

Comment traduire la démission du sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, après la lourde défaite des Verts face aux Lions de l’Atlas?

C´est une question pertinente, car plusieurs paramètres entrent en jeu pour expliquer ce qui n´était pas convenu. Toutefois, il faut juste rappeler, qu´avant le stage des Verts à Murcie, Abdelhak Benchikha a bien soutenu qu´il ne démissionnerait pas de son poste même en cas de défaite face au Maroc à Marrakech. Or, le même Benchikha revient sur ses paroles et décide finalement de jeter l´éponge. La première explication de cette démission est la lourdeur du score. C´est une «honte» disent la majorité des Algériens. Le ministre de la Jeunesse et des Sports lui-même, M.Djiar, s´est vite éclipsé après le match en renvoyant les journalistes vers Benchikha.: «Voyez avec Benchikha, moi je n´ai aucun commentaire à faire.»



Lourde responsabilité pour le coach national qui n´en revient pas, car n´ayant pas une explication tactique ni technique de cette «correction» et de cette «leçon» reçue des Marocains et de Gerets. Une autre déclaration de Benchikha incite à la réflexion et demande explication et plus de détails. Le coach national a déclaré juste après la défaite «Je dois protéger les joueurs…». Or, protéger les joueurs de qui et de quoi?

Tout le monde a vu qu´en dehors de M´bolhi et Kadir, tous les autres joueurs étaient à côté de la plaque. C´est une responsabilité collective, même si des circonstances sont données aux deux joueurs cités. D´ailleurs, il se trouve qu´il y a des «non-dits». Benchikha veut-il protéger ses joueurs en ne déclarant pas des choses «internes»?

Le temps le dira…En tout cas, le choix des joueurs s´est avéré mauvais de la part de Benchikha. Et comme il a assumé sa responsabilité, il se devait de quitter l´équipe et ne pas laisser libre cours aux spéculations et surtout aux critiques acerbes qu´il anticipe bien sachant que les Algériens ne pardonneront pas si facilement une telle «humiliation». Certains assurent que si les Verts n´avaient perdu que par un but à zéro, Benchikha n´aurait pas démissionné (sic).

Il y a lieu de noter que l´élimination des Verts de cette CAN est une responsabilité collective et même l´ex-coach national, Rabah Saâdane a une part de cette responsabilité (souvenez-vous du nul contre la Tanzanie en Algérie).

Mais, là, c´est une tout autre orientation. Pour le moment, songeons plutôt à l´avenir et à la recomposition de l´Equipe nationale. Certains joueurs ont démontré qu´ils n´ont pas l´étoffe d´internationaux professionnels; d´autres sont en fin de parcours et les jeunes sont là. Aït Djoudi le sait…