A Batna, de même que dans toutes les localités de la wilaya des Aurès, où le rouge et le bleu (couleurs du Chabab de Batna) fleurissent à foison depuis quelques jours, il n’est question que de la demi-finale de ce mardi après-midi entre le CA Batna et la JS Kabylie.
L’engouement pour cette joute footballistique est considérable, au point que le centre-ville de Batna, surtout le long des célèbres Allées Benboulaïd, il est difficile de trouver une boutique, un café ou un balcon dépourvus de banderoles à la gloire du CAB.
Aux concerts de klaxons succèdent les défilés de jeunes gens emmitouflés dans les couleurs de leur club favori, se rendant pour les uns à la cité Bouakal, pour les autres à la cité Kechida, aux confins de la ville, ou encore au « parc à fourrage » ou au « stand.
Même la sempiternelle rivalité entre le CAB et le MSPB est mise de côté à l’occasion de cette demi-finale, ce qui prouve que les Aurès, tous les Aurès, tiennent à aller en finale, le 1er mai prochain, au stade du 5-Juillet. Samir H. (22 ans), supporter « impénitent » du Mouloudia, le crie haut et fort : « aujourd’hui, il n’y a ni CAB, ni MSPB, aujourd’hui, c’est la demi-finale de la coupe d’Algérie, et nous la gagnerons, même si en face, il y aura la JS Kabylie ».
Belkacem N. (36 ans), « cabiste » dans le sang ne doute, lui, de rien: « n’oubliez pas que nous sommes invincibles au stade du 1er-Novembre et nous allons le rester car nous savons que nos jeunes vont se transcender comme ils l’ont fait, en quart de finale, face au MC Alger, pourtant leader incontesté du championnat ».
Mohamed-Saïd B. (56 ans), venu spécialement depuis T’kout, à l’autre bout de la wilaya, n’a pas encore oublié la seule finale disputée et perdue par le CAB, en 1997, devant l’USM Alger (0-1). « Je sens que cette fois sera la bonne, c’est pourquoi, je ne doute pas de notre victoire face à la JS Kabylie, la coupe, cette année, sera chaouie ! ».
Fort de ces convictions, il ajuste son « galurin » rouge et bleu et rejoint le groupe de supporters t’koutis qui veulent faire d’abord la fête aux Allées Benboulaïd et « la poursuivre après le match ».
La prudence de Larbi Souhil (60 ans) qui estime, lui, que la rencontre sera « très difficile face à une équipe kabyle rompue aux grands rendez-vous et qui a sorti l’USM Annaba sur son propre terrain », n’a pas la moindre prise sur les jeunes supporters de T’kout qui préfèrent se mêler à la marée rouge et bleue pour faire monter d’un cran la folle ambiance qui préside à cette demi-finale qui promet pas mal d’émotions.