Démantèlement d’une bande violente après des vidéos de torture diffusées en ligne

Démantèlement d’une bande violente après des vidéos de torture diffusées en ligne
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La Gendarmerie d’Alger démantèle une bande violente après la diffusion de vidéos montrant séquestration, torture et menaces sous arme blanche.

Les services du groupement territorial de la Gendarmerie nationale d’Alger ont réussi à neutraliser une bande de quartier particulièrement violente, impliquée dans des actes de séquestration, d’agression physique et de menaces sous arme blanche. L’opération intervient après la diffusion massive, sur les réseaux sociaux, de vidéos montrant des scènes de torture et d’humiliation, qui ont semé la peur parmi les habitants.

Des vidéos choquantes qui alertent les enquêteurs

Selon le communiqué publié ce lundi, l’affaire remonte à la circulation de deux vidéos largement relayées sur les plateformes sociales.

Dans le premier enregistrement, deux individus apparaissent en train d’agresser, insulter, frapper et torturer une jeune femme, la retenant contre son gré et la filmant sans son consentement, dans des conditions humiliantes.

La deuxième vidéo montre un homme victime du même groupe, soumis à des sévices, des coups et à des menaces au moyen d’une arme blanche.

Ces images, choquantes par leur violence, ont provoqué un sentiment d’insécurité chez les riverains, suscitant l’indignation et la crainte d’une montée des actes criminels dans le quartier.

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Une enquête minutieuse et un travail de renseignement approfondi

Face à la gravité des faits, la brigade territoriale de la Gendarmerie nationale d’Aïn Benian a immédiatement ouvert deux enquêtes parallèles, mobilisant ses unités spécialisées dans le renseignement et la lutte contre la criminalité urbaine.

Les investigations ont permis d’identifier les membres de la bande, en particulier le principal mis en cause, activement recherché. Les enquêteurs ont procédé à une surveillance rapprochée et à un travail d’infiltration permettant de localiser leurs lieux de logement.

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Neuf domiciles perquisitionnés et cinq individus arrêtés

Une opération d’envergure a ensuite été menée, en coordination avec la justice et avec l’appui de la Détachement spécial d’intervention (DSI) du groupement de Mahelma.

Les gendarmes ont procédé à :

  • La perquisition de neuf habitations appartenant aux suspects ;
  • L’arrestation de cinq personnes, toutes impliquées dans la séquestration et les violences ;
  • La saisie d’un arsenal comprenant plusieurs armes blanches, un lot de cocaïne conditionné en six sachets, un balance électronique, de l’argent issu d’activités criminelles et plusieurs téléphones portables utilisés pour filmer les agressions.

Le communiqué ne précise pas les motivations exactes derrière la séquestration et les sévices infligés aux deux victimes.

Après l’accomplissement de l’ensemble des procédures légales, les individus arrêtés seront présentés devant le procureur de la République territorialement compétent, pour répondre des lourdes charges retenues contre eux : séquestration, violences volontaires aggravées, menaces sous arme blanche, diffusion d’images portant atteinte à la dignité et mise en danger de la vie d’autrui.

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