Plusieurs de ces individus ont été surpris en flagrant délit
Les mis en cause ont été présentés devant le parquet qui a mis sous mandat de dépôt la majorité des accusés pendant que six femmes ont été placées sous contrôle judiciaire.
Les éléments de la 2e sûreté urbaine d’Oran ont réussi leur coup en démantelant, avant-hier, l’un des plus grands réseaux de prostitution de la capitale de l’Ouest. Constitué de 39 personnes (26 hommes et 13 femmes), il exerçait le plus vieux métier du monde au su et au vu de tout le monde, de jour comme de nuit, dans un hôtel situé au quartier Adda-Benaouda (ex-Plateau Michel) sis à quelques encablures du centre-ville d’Oran. Plusieurs de ces individus ont été surpris en flagrant délit. Les mis en cause sont âgés entre 21 et 55 ans. L’opération a été concluante suite à la mise sous surveillance minutieuse de l’hôtel dont les va-et-vient de couples de circonstances auraient été dénoncés par des tierces personnes. Les policiers mobilisés, en nombre important, ont dans leur modus opérandi, lancé une opération coup de poing dont le but était soi-disant de procéder au contrôle routinier de l’établissement hôtelier.
La surprise a été totale. Après avoir finalisé l’interrogatoire et les formalités liées à l’enquête préliminaire, les mis en cause ont été présentés devant le parquet qui a décidé la mise sous mandat de dépôt de leur majeure partie pendant que six femmes ont été placées sous contrôle judiciaire. Ces individus sont tous poursuivis pour les chefs d’inculpation liés à la création de lieu de débauche, prostitution et encouragement de la prostitution. Il n’est un secret pour personne que la prostitution prend des proportions alarmantes, un peu partout dans les villes algériennes. Oran n’est pas épargnée par ce phénomène. L’opération menée avant-hier, n’est pas la première dans son genre. Les nombreux coups opérés dans le passé se sont terminés souvent par l’arrestation de faux couples et le scellement de l’hôtel servant d’abri aux rencontres de circonstance. C’est le cas subi au début de l’année en cours, d’un établissement hôtelier qui a fait de la prostitution une spécialité de son activité. Ce dernier est situé en plein centre-ville de la deuxième capitale du pays.
Le patron de l’hôtel et plusieurs employés, poursuivis pour création d’un lieu de débauche, ont fait l’objet d’un mandat de dépôt. Cet hôtel est spécialisé exclusivement dans la prostitution des étudiantes.
La grande offensive policière a abouti à l’arrestation de 13 faux couples en flagrant délit. A l’intérieur de l’hôtel, des chambres singulières ont été aménagées à l’effet d’abriter des rencontres tout aussi singulières. En mal de touristes, plusieurs infrastructures d’accueil ont carrément chaviré, pour se transformer en lupanars. Ce n’est pas tout. Dans un passé récent, plusieurs autres hôtels situés, aussi bien dans le centre-ville d’Oran que dans sa périphérie comme dans la ville côtière de Aïn El Turck, ont été fermés pour avoir été transformés en lieux de débauche.
Certains de ces derniers seraient allés jusqu’à recruter des filles mineures pour les proposer à une clientèle spécifique. Le racolage n’est pas en reste. Ce nouveau phénomène, digne de scènes du Bois de Boulogne et de la banlieue parisienne, s’exerce de jour comme de nuit un peu partout dans le centre-ville d’Oran, notamment dans le boulevard de l’ALN (ex-Front de Mer) et le boulevard de la Soummam. Le mal et la misère se sont installés partout tandis que la société algérienne est en décrépitude constante. Il est beaucoup plus facile de se prostituer vu la forte demande, que de trouver un emploi stable dans une quelconque entreprise vu la faible offre.
Des jeunes filles en difficulté sociale ne trouvent rien de mieux à faire que de vendre leurs charmes. A la faveur du pouvoir de l’argent, les bonnes moeurs et toute la cohésion sociale d’antan ont totalement disparu. La sûreté de wilaya d’Oran a durant l’exercice 2012, recensé quelque 151 affaires, toutes liées aux moeurs et atteinte à la pudeur.