Demande de visa : les précisions de l’ambassadeur de France en Algérie

Demande de visa : les précisions de l’ambassadeur de France en Algérie

Lors de leurs récentes visites en Algérie, le Président français, Emmanuel Macron, et sa Première ministre, Elisabeth Borne, ont évoqué le dossier relatif aux visas, affirmant que le « problème » sera bientôt réglé, notamment à travers l’assouplissement des démarches. Hier soir, l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, est revenu sur la question et a pointé du doigt les agences de rendez-vous qui monnayent leurs services.

Dans une interview télévisée accordée à la chaîne Ennahar Tv, l’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, s’est exprimé sur de nombreux sujets d’intérêt commun entre Alger et Paris, à l’instar des relations bilatérales, de la coopération économique, du dossier mémoriel ou encore de l’octroi de visas aux citoyens algériens.

À cet effet, le diplomate français a d’abord évoqué les modalités pour l’octroi d’un visa pour la France, expliquant qu’elles se définissent par les Accords du code communautaire Schengen. « La décision d’octroyer le visa est une décision souveraine de chaque État. D’ailleurs, l’Algérie, elle-même, lorsqu’elle décide de délivrer ou non un visa, elle le fait de manière souveraine », a indiqué l’ambassadeur François Gouyette.

En outre, l’ambassadeur français a expliqué le fait qu’une situation avait conduit la France à réduire le volume de visas accordés aux Algériens et qu’actuellement son pays envisage de reconsidérer cette décision. De plus, il a rajouté que dans la période qui vient, son pays voudrait faire en sorte que ceux qui légitimement souhaitent se rendre en France par ce qu’ils sont entrepreneurs, étudiants ou artistes porteurs de projets culturels, puissent le faire.

Concernant les facilitations pour l’octroi de visas, l’ambassadeur François Gouyette a affirmé que les parties concernées auront des discussions à ce sujet, notant que la mobilité est l’un des chapitres importants de la Déclaration d’Alger.

« La mobilité se conçoit de manière dynamique… naturellement, il faut que ceux qui concourent à la vitalité de la relation entre la France et l’Algérie puissent se rendre plus facilement en France, le Président Macron l’avait dit, et c’est clairement dans cette perspective que nous nous situons », a-t-il encore déclaré.

RDV demande de visa pour la France : François Gouyette évoque  « le caractère nocif » des agences

Sur un autre volet, le diplomate français a répondu à une question relative au manque de rendez-vous pour la demande d’un visa sur le site. D’ailleurs, il a saisi l’occasion pour pointer du doigt « le caractère nocif » des agences et des intermédiaires qui permettent aux demandeurs algériens de visas, éprouvant des difficultés, à obtenir des rendez-vous.

« En réalité, ce que l’on ne sait pas, c’est que ces intermédiaires, qui monnaient leurs services, par leur action, prennent des rendez-vous et saturent le système, et donc, plus personne ne peut prendre un rendez-vous, parce que souvent, ce sont ces agences et ces officines, qui n’ont aucune existence légale, rackettent en fait les demandeurs de visa en leur faisant payer des droits qu’ils n’ont absolument pas à payer », a expliqué François Gouyette, en rappelant que « la prise de rendez-vous est gratuite ».

Bien qu’il n’ait pas donné plus de précisions à cet effet, l’ambassadeur de France en Algérie a fait savoir que les services concernés réfléchissent afin de trouver une solution et remédier à cette situation. Toutefois, il a invité les demandeurs de visa « à bien réfléchir, car en favorisant ce genre d’intermédiaires, ils ne se rendent pas service, au contraire, ils compliquent les choses ».

Par ailleurs, l’ambassadeur François Gouyette est revenu sur la récente annonce du centre de dépôt des demandes de visa pour la France à Alger, VFS Global, qui avait indiqué qu’il ne serait pas en mesure la capacité d’accepter les demandes de visas d’études – long séjour du 2 au 15 novembre 2022. Ainsi, le diplomate français a tenu à préciser que cette interruption était d’ordre purement technique et temporaire, qu’elle n’avait pas vocation à durer.