Demande de libération de Belghit : la Cours d’Alger tranche

Demande de libération de Belghit : la Cours d’Alger tranche

L’affaire Mohamed El Amine Belghit franchit un nouveau seuil judiciaire. Ce 21 mai 2025, la chambre d’accusation de la Cour d’Alger a confirmé son placement sous mandat de dépôt, poursuivi pour des déclarations tenues sur une chaîne étrangère et perçues comme une atteinte directe à l’unité nationale.

Ce maintien en détention fait suite au recours introduit par la défense contre l’ordonnance du juge d’instruction du tribunal de Dar El Beïda, datée du 2 mai. En effet, il avait été interpellé après la diffusion d’une vidéo dans laquelle il affirmait notamment que la langue amazighe relevait d’un « projet franco-sioniste ».

Affaire Mohamed El Amine Belghit : des chefs d’inculpation lourds liés à l’unité et à la cohésion natale

Le parquet a retenu plusieurs qualifications pénales à l’encontre de Mohamed El Amine Belghit. À savoir, l’atteinte à l’unité nationale par des propos portant sur les symboles de la République (qualification criminelle), l’atteinte à l’intégrité du territoire national. Ainsi que la diffusion de discours de haine et de discrimination par voie électronique.

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Dans son communiqué, le tribunal de Dar El Beïda a précisé que les déclarations de Belghit « constituent une atteinte grave aux principes généraux régissant la société algérienne, consacrés par la Constitution, et portent atteinte à un fondement essentiel de l’identité nationale ».

Atteinte à l’unité nationale : un dossier suivi de près par les institutions judiciaires

L’instruction suit son cours. La confirmation du mandat de dépôt par la chambre d’accusation ne préjuge pas de l’issue du procès à venir. Mais témoigne de la gravité des accusations portées contre l’accusé. Ainsi, aucune date d’audience n’a été communiquée pour le moment.

La détention provisoire, dans ce contexte, s’inscrit dans le cadre de la protection de l’ordre public. Et de la prévention de tout trouble susceptible d’être provoqué par les faits reprochés.

Par ailleurs, au-delà de la procédure judiciaire, l’affaire Belghit continue d’alimenter les débats.  De plus, l’usage d’une chaîne étrangère pour formuler de telles déclarations, perçues comme hostiles à la souveraineté de l’État, n’a fait qu’amplifier les réactions.

Un autre élément interpelle une partie de l’opinion. En 2018, Mohamed El Amine Belghit tenait un discours bien différent. Il se revendiquait alors lui-même d’identité amazighe et défendait publiquement l’importance de cette composante dans l’histoire algérienne. Ce revirement radical de position alimente l’incompréhension et suscite de nombreuses interrogations sur les motivations réelles derrière ses propos récents.