Dely Ibrahim: les habitants d’un quartier accusent deux généraux à la retraite de les avoir menacés à l’arme

Dely Ibrahim: les habitants d’un quartier accusent deux généraux à la retraite de les avoir menacés à l’arme

Une certaine tension régnait ces deux derniers jours dans la commune de Dély Ibrahim à Alger entre des habitants d’une cité militaire et des généraux à la retraite, rapportait ce mercredi 03 février le quotidien arabophone El Khabar.

Cette affaire remonte à mardi quand deux anciens militaires se sont rendus dans la cité du 11 Décembre pour visiter un lot de terrain et y prendre quelques mesures. De quoi intriguer les résidents du quartier, surpris par cette visite. Ces derniers se sont alors rapprochés vers les deux visiteurs, afin de leur demander quelques éclaircissements.

A la suite de quelques échanges tendus, les deux généraux à la retraite ont pointé leurs armes et menacé les habitants de ce site, qui ont rapidement intervenu pour les désarmer et tenter de les conduire à la brigade de Gendarmerie la plus proche, du quartier Aïn Allah.

Réalisée en 1987 sous la tutelle du Ministère de la Défense (MDN), la cité du 11 décembre a été attribuée aux membres militaires de l’Armée nationale populaire, explique le quotidien El Khabar. Ses résidents cotisaient pour transformer cette parcelle de terre en un espace de détente, de sport et loisirs pour leurs enfants.

L’accrochage entre les deux généraux et les habitants de la cité 11 Décembre a immédiatement fait réagir des agents de la sûreté mobilisés autour de l’Ambassade de Oman, sise près du quartier. Devant la montée des tensions, ils ont signalé cet événement aux services de la Gendarmerie nationale, qui sont intervenus, ouvert une enquête et recueillis les témoignages des parties.

Contacté par la même source, Hamza Kamel, maire de Dely Ibrahim a de son côté affirmé ne pas avoir accordé ce lot de terrain aux deux militaires à la retraite. Il aussi révélé que ces dernier ont reçu un agrément officiel de la part de l’Agence locale de la gestion et de la régulation foncière.

Il a ainsi rejeté toute responsabilité, rappelant que la parcelle de terre faisant l’objet de cette bisbille, est affiliée au Ministère de la Défense, qui a d’ailleurs pris le dossier en charge hier, mercredi 03 février.