Trois ans après son lancement, le passeport biométrique connaît des retards dans sa délivrance et ce, malgré les efforts fournis par les daïras.
Après le dépôt du dossier administratif, il faut attendre au minimum entre 25 et 30 jours pour pouvoir se procurer le fameux sésame. Un délai jugé trop long par les citoyens par rapport à celui promis par les autorités. Des témoignages affirment que les va-et-vient sont devenus monnaie courante pour avoir son passeport. Dans la daïra de Sid M’Hamed, à titre illustratif, des citoyens rencontrés par un journaliste de la Chaîne III de la Radio nationale se posaient autant de questions quant à la lenteur de la délivrance de ce document.
«J’attends toujours de récupérer mon passeport. Cela fait exactement 25 jours depuis que je l’ai déposé», a témoigné un citoyen au micro de la Radio nationale. Il est vite rejoint par un deuxième citoyen. Ce dernier, attend quant à lui, son passeport depuis un peu plus d’un mois. «Je m’attendais à recevoir un SMS de la part des services concernés. Ce ne fut pas le cas. Je me décide alors de me présenter au guichet, et là, je suis stupéfait de me rendre compte qu’après un mois, mon document n’est toujours pas prêt», a-t-il témoigné. Interrogé à propos par le journaliste de la Chaîne III, le responsable du service passeports au niveau de la même daïra a rappelé que la daïra n’est plus responsable de la délivrance des passeports. «Nos services ne représentent désormais qu’un lien entre les citoyens demandeurs du passeport et le centre national du biométrique. A notre niveau, notre mission consiste en la réception des demandes des citoyens et à les transférer par la suite au niveau du Centre national du biométrique où s’effectue la confection du document», a-t-il indiqué. Sur place, un des responsables du centre approché par la Chaîne III de la Radio nationale qui a reconnu que le centre est débordé «par une importante demande», a évoqué trois raisons essentielles. Il a indiqué à ce propos, que les retards dans la délivrance de ce document sont dus au fait que «les concitoyens» se sont rendus en masse dans les daïras pour le dépôt des passeports avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi relative au tarif du timbre fiscal (6000 DA). Une nouvelle procédure applicable depuis janvier dernier. D’autre part, le même responsable a «attribué» cette forte demande au nombre croissant d’Algériens programmant de se rendre aux Lieux Saints de l’islam pour le Hadj et El Omra. Parmi les raisons évoquées par le même responsable, il y a le fait que les passeports ordinaires devraient être retirés de la circulation avant le 25 novembre prochain comme exigé par l’Organisation mondiale de l’aviation civile.
R. N.