L’Algérie se prépare pour un grand saut en termes de modernisation dans la gestion des documents administratifs. Il s’agit de la technologie du passeport et de la carte d’identité (CNI) biométriques dont la généralisation au niveau des APC est attendue avec impatience par les citoyens.
L’Algérie se prépare pour un grand saut en termes de modernisation dans la gestion des documents administratifs. Il s’agit de la technologie du passeport et de la carte d’identité (CNI) biométriques dont la généralisation au niveau des APC est attendue avec impatience par les citoyens. «Nos concitoyens nous pressent et attendent avec impatience l’inauguration du nouveau espace aménagé pour les documents biométriques.»
Le propos est de Khouas Lyes, ingénieur d’État en informatique, chargé de la mise en place du système biométrique au siège de l’APC d’Alger- Centre, une des 15 communes-pilotes choisies par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.
L’instruction adressée par ce département ministériel à l’endroit des APC concernées par l’aménagement d’espaces dédiés pour le dépôt des dossiers de passeports et de CNI biométriques obéit, notamment, à l’idée de conférer plus de célérité dans la confection des ces documents.
L’implication des municipalités a aussi pour but d’alléger la charge du travail à laquelle sont confrontés les employés des daïras, chaque jour «envahis» par un afflux considérable de demandeurs du fameux document biométrique. «Au niveau de l’APC d’Alger-Centre, tout est fin prêt pour établir et délivrer les passeports et les CNI biométriques», nous fait savoir le vice-président, Abdelkader Bouhaouchine, qui nous a reçus, hier, en son siège.
«Nous sommes dans l’attente du feu vert du ministère de l’Intérieur pour engager l’opération», ajoute encore cet élu de la commune d’Alger-Centre, qui assure l’intérimaire à la tête de cette institution, en l’absence du P/APC, Abdelhakim Bettache, parti en congé.
Évoquant les préparations engagées dans le cadre du lancement de l’opération de dépôt et du retrait des documents biométriques, Bouhaouchine a surtout mis l’accent sur la formation du personnel dédié à cette action. «Pour une meilleure maîtrise dans le traitement des dossiers, nous avons envoyé une dizaine de notre personnel pour une formation d’une durée d’une quinzaine de jours dans au niveau de la daïra de Sidi M’hamed», nous confie-t-il.
Par ailleurs, l’ensemble des équipements informatiques que nécessite le traitement des dossiers de passeports et de CNI biométriques sont mis en place, avons-nous constaté de visu, lors de notre visite d’hier au siège de l’APC d’Alger-Centre.
Située au 1er étage du seconde immeuble dont dispose la même institution, la salle réservée pour ladite opération est, en effet, équipée, entre autres, d’une cabine pour la prise de photo biométrique, d’appareils pour l’enregistrement des empruntes digitales, d’une borne interactive de distribution de tickets pour les citoyens, deux écrans pour la diffusion d’informations liées à la gestion de la file d’attente et, bien évidemment, d’un système informatique connecté en réseau dont la supervision est confié à l’ingénieur Khouas Lyes.
Ce denier nous fait part des différents étapes du traitement d’un dossier de passeport où/et de CNI biométriques. «Après le dépôt du dossier, celui-ci passe à l’étape de la saisie en vue de compléter d’éventuelle informations manquantes.
Le même dossier est, par la suite, vérifié et certifié de nouveau, avant de faire l’objet d’enrôlement qui est la phase finale de son traitement», explique le jeune ingénieur de l’APC d’Alger-Centre. Il évoque aussi le lancement prochain des formulaires du passeport biométriques sur Internet. Ces formulaires, que le citoyen pourra télécharger sur le site du ministère de l’Intérieur, «permettront un gain de temps dans le traitement des dossiers», appuie notre interlocuteur.
Une fois le document biométrique demandé est confectionné, le citoyen sera avisé par un SMS qui lui sera envoyé par les services du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, a encore ajouté M. Khouas, précisant qu’il s’agit là d’une nouveauté que le même département ministériel mettra en application sou peu.
Abdelhamid Kadi, chef de service biométrique au niveau de l’APC d’Alger-Centre, affirme, pour sa part, qu’il s’attend à une grande affluence de demandeurs de passeports et de CNI biométriques dès l’inauguration officielles dudit service.
«En plus des citoyens de la commune, l’APC d’Alger-Centre est aussi entourée de plusieurs institutions dont la quasi majorité du personnel va sans doute solliciter notre service pour l’établissement des documents biométriques», nous dit-il.
Karim Aoudia