Lors d’une conférence organisé à Alger par le quotidien DK News sur le thème « Violence urbaine, causes et remèdes possibles », le président de la fédération nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse, Abdelkrim Abidat a indiqué 1.700 jeunes environ comparaissent annuellement devant les tribunaux pour diverses affaires de délinquance.
« Chaque année, pas moins de 1700 jeunes et mineurs sont poursuivis en justice pour différentes infractions à la loi, dont 804 pour des affaires criminelles », a précisé M. Abidat qui a exprimé sa crainte que ce chiffre connaisse une hausse si « des mesures efficaces ne sont pas prises pour faire face au phénomène de la violence dans le milieu des jeunes ».
« Les parents sont souvent démissionnaires et ne jouent pas leur rôle. Pour la même raison, des milliers de jeunes sont renvoyés des établissements scolaires chaque année », a regretté le conférencier qui pense que la démission des parents, notamment le père, constitue la principale cause de l’accentuation du phénomène de violence chez les jeunes.
Dans toute pathologie, quand on se trompe de diagnostic, il est invraisemblable que l’on trouve un remède, et c’est dans cette erreur que tombe l’invité de DK News quand il incrimine les seuls parents de cette situation, au moment où les institutions de l’Etat ont brillé par leur absence devant ce phénomène, et ce, quand les responsables ne l’encouragent pas eux-mêmes.
D’ailleurs, Abidat a proposé lors de son intervention des « remèdes » qui ne font pas nécessairement appel aux parents, puisque pour lui, la création d’emploi et des centres culturels et de loisirs pour lutter contre l’oisiveté pourraient être des solutions pour des jeunes, dont des mineurs, en manque de repères.
Par ailleurs, Abidat a évoqué le problème de la toxicomanie, relevant que 300.000 jeunes âgés entre 14 et 35 ans consomment des drogues, dont 20% des femmes.
Dans le cadre des activités de la fédération qu’il préside, Abdelkrim Abidat a fait savoir que le centre de référence de désintoxication d’El Mohammadia sera transféré à Bouchaoui. Un transfert rendu possible par l’accord entre le ministère de l’agriculture et la fédération et qui permettra de prendre en charge un plus grand nombre de jeunes souhaitant bénéficier d’une cure de désintoxication.