La ville de Zéralda privée d’électricité, hier, de 15 h à 23 h ; des quartiers de la capitale contraints à un f’tour à la bougie, et à une veillée ramadanesque dans le noir. Plus de 20 villes de l’intérieur du pays ont connu les affres de la canicule et des coupures d’électricité.
A Zeralda, à titre illustratif, les citoyens ont vécu l’une de leur plus longue journée ramadanesque de ce mois de juillet puisque la SDA de Bologhine avait promis de rétablir le courant avant le f’tour «mais sans résultats», avaient déploré certains habitants. Dans cette ville de la côte ouest, les foyers sont restés sans courant électrique de 14h à 23h suite à une panne sur le réseau. La nature de cette panne n’a pas été précisée, mais les responsables avaient promis de tout faire pour que le courant soit rétabli rapidement. Des équipes de dépannage ayant été mobilisées sur place. Bouchenak Khelladi Djeloul, directeur de la distribution de Belouizdad que nous avons joint, ce dimanche matin, a confirmé des coupures de quatre à cinq heures en moyenne dans certains quartiers de la capitale. Il a, dans ce cadre, assuré que ce n’était «nullement une opération de délestage» mais «des coupures involontaires causées par des incidents sur câbles».
Des incidents, a-t-il précisé survenus à Diar Essaada, Saïd Hamdine – où le courant a été rétabli vers 1h du matin – et au boulevard des Martyrs.
Par ailleurs, à travers vingt autres wilayas, les jeûneurs ont été ainsi contraints, la plupart du temps, à rompre le jeûne dans l’obscurité après une longue journée ponctuée d’une chaleur caniculaire qui a, pour rappel, avoisiné dans certaines localités les 40°.
Il s’agit entre autres, de Tizi Ouzou, Guelma, Skikda, Oran, Tébessa, Saïda et la liste est encore longue. Et ce en dépit de toutes les assurances des différents responsables du secteur qui avaient promis «un été sans coupures d’électricité». Rappelons que le président-directeur général de compagnie nationale de production et de distribution d’électricité et de gaz avait même fait part de la mise en œuvre d’un plan d’urgence après «avoir constaté en 2012 une croissance de 18% de la demande sur l’électricité par rapport à l’année précédente». «Les réseaux étaient pratiquement en saturation et les moyens de production étaient en limite de capacité, donc il fallait mettre en œuvre un plan d’urgence et ainsi voir ce qu’on pouvait bien faire en une période de neuf mois afin d’être prêt à partir de ce mois de juin», avait indiqué, il y a plusieurs mois, Nourredine Bouterfa. Il avait en outre affirmé depuis Tipaza, en juin dernier, que la mise en service de plusieurs postes électriques à l’échelle nationale autorisait un été sans encombre. Le même discours avait été tenu par le ministre de l’Energie et des Mines qui était, la semaine écoulée, en visite dans la wilaya d’El Oued. «Sans conséquences graves, nous espérons tenir notre engagement pour faire en sorte qu’il n’y ait plus de délestages et de coupures au cours de cette année», avait-il déclaré.
Le ministre de l’Energie avait, en mars dernier, promis à l’Assemblée populaire nationale (APN) un été sans délestage d’électricité à la faveur de la mise en production de 2 800 MW supplémentaires qui devraient couvrir la demande grandissante en cette énergie.
