Une délégation du Polisario à Moscou pour évoquer les derniers développements de la question sahraouie

Une délégation du Polisario à Moscou pour évoquer les derniers développements de la question sahraouie

MOSCOU – La question sahraouie et ses derniers développements politiques et sécuritaires seront au menu de la visite, mardi à Moscou, d’une délégation du Front Polisario, a indiqué lundi le représentant sahraoui en Russie.

Conduite par Mhamed Khaddad, coordonnateur sahraoui avec la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso), la délégation comprend également la secrétaire générale de l’Union nationale des femmes sahraouies, Fatma Mehdi, a précisé le représentant du Front Polisario en Russie Ali Salem Mohamed Fadhel.

Les responsables du Front Polisario « informeront la partie russe, aussi bien la classe politique que la société civile, des derniers développements dans la lutte que mène le peuple sahraoui pour sa liberté et son autodétermination », a souligné M. Ali Salem, ajoutant que les deux parties évoqueront à Moscou, les démarches lancées par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et son envoyé personnel, Horst Kohler, en vue de parvenir à une solution pacifique garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui.

Selon le représentant du Front Polisario à Moscou, la Direction sahraouie a récemment pris note avec satisfaction du rapport du Secrétaire général de l’ONU soumis au Conseil de sécurité fin mars sur le Sahara occidental, tout en réaffirmant son attachement au processus de paix et son soutien aux efforts onusiens, dans le but de parvenir à une solution pacifique garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui.

Le Sahara occidental, territoire non autonome occupé illégalement par le Maroc, depuis 1975, est potentiellement riche en matières premières, notamment le phosphate, en ressources halieutiques du fait que ses zones maritimes sont les plus poissonneuses au monde.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a établi, à travers ces arrêts (les 21 décembre 2016 et 27 février 2018), que toute exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui, représenté légalement par le Front Polisario, constitue une violation de son droit à l’autodétermination, un droit imprescriptible pour le peuple d’un territoire non-autonome.