Dans l’après-midi, le chef de la mission européenne devait animer une conférence de presse et donner ses observations sur le déroulement de l’opération avant son départ pour une autre wilaya de l’Est algérien, Annaba, avant de regagner Alger. C’est ce que nous a expliqué hier l’attaché de presse de la mission, Miguel Marques.
Accompagné de trois experts européens, M. Salafranca qui est revenu le 25 avril dernier à Alger, a rencontré les représentants des partis politiques en lice pour le scrutin, des candidats indépendants et de la société civile.
La visite du chef de la délégation des experts qui l’accompagnent sera une autre occasion pour les observateurs européens pour élaborer le bilan des observations qu’ils ont effectuées depuis le début de la campagne le 15 avril, le jour du lancement officiel du déploiement de la délégation d’observation électorale de l’UE.
La délégation des membres de l’observation électorale de l’UE qui a déjà élaboré un premier rapport sur le déroulement de la première semaine de campagne, avait affirmé, deux semaines auparavant, avoir reçu toutes les garanties pour accéder à toutes les phases du processus électoral en Algérie.
Et ce premier rapport de la mission a été élaboré sur la base des rapports des observateurs européens répartis sur les 48 wilayas du pays, comme l’avait indiqué l’attaché de presse de la mission, Miguel Marques, sans donner de détail sur son contenu. A signaler qu’en plus de leurs rencontres avec les autorités algériennes et les membres de la CNISEL, les observateurs européens ont eu des entretiens avec des ONG algériennes. Elle se propose d’identifier les points forts et les points faibles du processus électoral afin d’établir, en juin ou en juillet, un rapport final indépendant contenant des recommandations devant aider à améliorer le système électoral algérien.
La mission établira deux autres rapports hebdomadaires internes avant la date du scrutin, alors que ses premières conclusions seront communiquées durant les deux jours qui suivent l’annonce des résultats provisoires du scrutin.
Pour information, l’Algérie attend plus de 550 observateurs internationaux pour suivre et accompagner les prochaines législatives pour lesquelles 25.800 candidats représentant 44 partis politiques, 183 listes nationales indépendantes et une alliance sont en compétition pour les 462 sièges de la nouvelle Assemblée populaire nationale.
Les observateurs internationaux déployés sur l’ensemble des wilayas
Et déjà, une dizaine de délégations d’observateurs internationaux parmi eux des européennes, des américaines et d’autres mem- bres de la Ligue des Etats arabes se sont rendues dans plus d’une quarantaine de wilayas du pays depuis le début de l’opération du processus électoral. Une quarantaine de wilayas ont reçu la visite de ces observateurs poursuivant leur mission en se répartissant en groupes et par régions.
A Alger, c’est la délégation de l’Institut national démocratique (NDI) qui s’est rendue au siège de la Commission nationale de surveillance des élections législatives pour s’enquérir des missions de ces membres et un rapport global a été élaboré sur la conformité de l’opération électorale en Algérie aux normes internationales. Ses entretiens avec les membres de la CNISEL ont porté sur les missions, les moyens matériels mis à sa disposition et les dépassements enregistrés durant la première et seconde semaine de la campagne électorale.
Deux observateurs de l’UE, un Finlandais et une Britannique, sont depuis mardi à Jijel, où ils séjourneront jusqu’au lendemain du scrutin du 10 mai. En outre, deux membres de la mission d’observation de l’UE se sont rendus à Mila, où ils ont apprécié les préparatifs de ce rendez-vous.
De Tissemsilt, deux représentants de l’UE ont expliqué leur mission de suivi de l’opération électorale du début à la fin en se rendant notamment aux sièges des commissions de wilaya de surveillance (CNISEL) et de supervision (CNSEL), ainsi que la radio locale. Il s’agit de la première mission d’observation électorale déployée par l’Union européenne (UE) dans notre pays. La mission est politiquement indépendante des États membres, de la Commission européenne et du Parlement européen. Arrivée le 30 mars à Alger, la MOE UE observe l’ensemble du processus électoral depuis son déploiement en Algérie et son dispositif sera renforcé à partir de début mai avec l’annonce d’autres experts et observateurs pour atteindre les 160 membres.
D’autres éléments d’information en provenance du site de la MOE indiquent qu’une déclaration préliminaire sera présentée par le chef observateur à la presse peu après le scrutin. Par la suite, un rapport final de la MOE UE/ Algérie, sous forme d’une évaluation détaillée du processus électoral, ainsi que des recommandations, sera présenté aux autorités algériennes dans un délai maximal de trois mois suivant la proclamation des résultats définitifs.
Les observateurs électoraux de l’UE ont l’obligation d’être strictement impartiaux et de ne faire preuve d’aucun parti pris en faveur d’un camp lors d’un processus électoral.
Houria A.