Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière est affirmatif : le problème des retards dans les délais de signature des programmes d’importation de médicaments sera définitivement résolu d’ici l’année prochaine.
Problème récurrent pour les opérateurs en pharmacie, les retards enregistrés annuellement dans la signature des programmes d’importation de médicaments seraient du passé.
Rassurant, Abdelmalek Boudiaf a indiqué que la mise en place de l’agence nationale de médicaments, qui a déjà entamé son travail, va régler le problème des retards dans la signature des programmes annuels d’importation de médicaments. Selon lui, l’agence est en train de récupérer petit à petit les prérogatives de la direction générale de la pharmacie du ministère de la santé, seule habilitée jusque-là à délivrer les quotas annuels d’importation de médicaments et de matières premières.
Une prérogative que l’agence de médicaments a récupérée et qui devra accélérer la procédure de libération des quotas annuels d’importation. Ainsi, le problème des retards dans la signature des programmes d’importation, promet le premier responsable du secteur, sera définitivement réglé d’ici l’année prochaine. Il a expliqué que d’ici le mois de juin ou de juillet prochains, son département sera en mesure de connaître les besoins de l’Algérie en médicaments pour l’année 2018 et pourrait donc prévoir les besoins et faire son planning en avance.
«D’ici le mois de juin ou juillet prochains, au plus tard, nous aurons la liste des produits pharmaceutiques dont nous aurons besoin pour l’année prochaine, ce qui nous permettra de nous projeter sur les quotas à importer et nous serons même capables de connaître à l’avance la facture à débourser pour l’année 2018», a indiqué le ministre de la santé.
Le retard dans la signature des programmes annuels d’importation de produits pharmaceutiques est souvent à l’origine de conflits entre le ministère de la santé et les opérateurs pharmaceutiques.
Ce système de quotas, mis en place depuis 2009, pour rationaliser les dépenses en médicaments et faire baisser la facture d’importation, est qualifié de blocage par les opérateurs.
Souvent, ils n’arrivent pas à lancer leurs commandes dans les temps, faute de retard dans la délivrance des autorisations d’importation. Ce qui est à l’origine de création de tensions sur la disponibilité de médicaments.
Pour rappel, la facture d’importation des produits pharmaceutiques a augmenté en 2016 à 2 milliards de dollars enregistrant une hausse de 2,4% alors que les quantités importées ont reculé de 23 614,2 tonnes soit une baisse de 12,3%. Le marché du médicament en Algérie a été estimé à 3, 3 milliards d’euros à fin 2016, selon les chiffres du ministère de la santé.