Dégradation insidieuse des accès aux plages: un parcours du combattant pour profiter des bienfaits de la «grande bleue»

Dégradation insidieuse des accès aux plages: un parcours du combattant pour profiter des bienfaits de la «grande bleue»

Par Rachid Boutlelis.

Dégradation insidieuse des accès aux plages: un parcours du combattant pour profiter des bienfaits de la «grande bleue»

Cette année encore, les milliers d’estivants qui convergent vers les plages de la corniche oranaise, principalement les localités côtières de Ain El Turck, seront confrontées au problème d’accès à la plage. A certains endroits, c’est un véritable parcours du combattant qu’ils doivent effectuer pour pouvoir profiter des bienfaits de la ‘grande bleue’.

Hormis ceux de Trouville, qui a été, notons-le, choisie comme localité témoin, près de 4 ans auparavant, dans le cadre d’un aménagement urbain, qui ne s’est, malheureusement, pas étendu aux localités mitoyennes, les autres accès des plages de la daïra d’Aïn El Turck, où du moins ce qu’il en reste, tombent en décrépitude. L’incivisme et sa fratrie, qui ont harmonisé leurs efforts avec le laxisme des uns et des autres, ont finalement, accouché du piteux état de ces accès, passages incontournables pour accéder à la plage. Selon le constat établi sur le terrain, certains de ces passages ont été, carrément, obstrués par des riverains, qui se sont adjugé le droit pour réaliser une extension illicite de leurs habitations, allant même, jusqu’à ériger des portes, alors que d’autres ont été tout simplement, transformés en décharge, à ciel ouvert. Il suffit d’effectuer une visite sur les lieux pour constater, de visu, l’horrible massacre, qui agresse le regard et l’odorat. De la localité de St Roch à celle de Bousfer-Plage, ce phénomène a désagréablement, surpris nombre de familles, venues, au cours des week-ends ensoleillés, des différentes contrées d’Oran, pour une sortie d’oxygénation, sur les plages de cette daïra, faisant peine à voir, qui a été désignée, ironie du sort, comme zone d’appui pour les Jeux méditerranéens 2021.

«Nous avons perdu espoir quand à un hypothétique lancement d’une opération d’assainissement visant à réhabiliter ce qui reste des accès aux plages dont certains ne sont plus identifiables. En dépit de nos requêtes destinées à attirer l’attention de nos responsables, nous assistons, médusés, à leur massacre, qui va crescendo, au fil des jours», a déploré un riverain désappointé de la localité de Bouisseville. Des déclarations similaires ont été formulées par d’autres riverains abordés, à ce propos, par ‘Le Quotidien d’Oran’, qui ont, en plus, tenu à dénoncer «l’état de déliquescence des plages, dont certaines croupissent sous des amoncellements d’ordures dégageant une puanteur insupportable et notamment l’envahissement du béton, à même le sable». Les riverains de la localité de St Roch, ne s’étonnent, désormais, plus de la présence des sangliers glandouillant allègrement sur la plage aux côtés des chiens errants.