Dégradation et vandalisme : Le patrimoine archéologique de Bordj Omar Idriss en danger

Dégradation et vandalisme : Le patrimoine archéologique de Bordj Omar Idriss en danger

Des éléments du patrimoine archéologique, notamment des gravures et peintures rupestres, sont altérés et exposés à des actes de dégradation et de vandalisme dans la région de Bordj Omar Idriss, dans la wilaya d’Illizi.

Les peintures dans les cavernes de Tihihaout et les gravures sur les roches d’origine volcanique de Tinezrouft remontent à l’ère du néolithique ancien, selon des spécialistes en archéologie qui le considèrent, par conséquent, comme un legs culturel à sauvegarder et à préserver. La dégradation de ce patrimoine ancien et authentique est l’œuvre de l’homme, des touristes et visiteurs aussi bien nationaux qu’étrangers, et est aggravé par l’absence d’un cadre officiel pour sa préservation, soutiennent-ils. Le directeur de l’Office du parc national du Tassili (OPNT) indique, à ce propos, que la zone en question a été déjà inspectée par des équipes spécialisées regroupant des enseignants de l’Université de Mascara, de l’Institut d’archéologique d’Alger, de spécialistes du musée Bardo et des cadres de l’OPNT, aux fins d’une étude pour une éventuelle intégration des zones Tinezrouft et Tihahaout dans le cadre de la réserve du Tassili. M. Mohamed Boudiaf a fait savoir que cette étude est en cours dans la région, et son dossier sera, une fois finalisé, transmis au ministère de la Culture pour approbation. Il a ajouté qu’une réflexion est aussi engagée pour l’ouverture d’une sous-direction de l’OPNT au niveau de la commune de Bordj Omar Idriss, susceptible de veiller à la protection du patrimoine existant sur son territoire, à l’image de celles déjà mise en place dans les communes d’Illizi et de Bordj El-Haouès. Le président de l’association « Imsokal » pour la sauvegarde du patrimoine souligne, de son côté, l’importance de la préservation de ce legs archéologique inestimable afin de le transmettre, dans les meilleures conditions possibles, aux générations futures et leur faire connaître la vie des premiers hommes sur ces terres depuis des milliers d’années, et contribuer, par la même, au renforcement de la carte archéologique et des atours touristiques du pays. Les associations locales activant dans le domaine lancent un appel aux pouvoirs publics pour mettre un terme aux agissements des « ennemis » du patrimoine, et sollicitent l’intégration des deux zones précitées dans le cadre de l’OPNT.