Dégradation de l’office Riadh El-Feth ,Les concessionnaires accusent

Dégradation de l’office Riadh El-Feth ,Les concessionnaires accusent

64_slide_1_121230113318.jpgLa dégradation que vit l’Office Riad El-Feth (Oref) depuis des années ne laisse pas les commerçants qui activent dans cette enceinte indifférents. Bien au contraire. Ils viennent de monter au créneau.

Ainsi, les propriétaires de fonds de commerce sortent de leurs réserves en accusant le ministère de la Culture et l’administration de l’Oref d’être responsables de la “mort” des lieux. C’est ce qu’a assuré, hier, Smaïl Hariti, coordinateur des concessionnaires de Riad El-Feth, lors d’un point de presse tenu au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Riad El-Feth, qui était le point de chute de nombreuses familles, s’est clochardisé depuis quelques années et est devenu synonyme d’agression et d’insécurité.

Pour les commerçants, “la répression et la gestion aveugle des lieux sont les raisons premières de cette dégradation”. “Le vrai problème est la situation juridique des commerçants et le manque de considération de la part de l’administration”, a ajouté le coordinateur. Il a également précisé qu’“en 1995, le statut des lieux a changé, l’office est devenu un Epic. Mais les commerçants n’ont aucun statut et font face à des répressions administratives, via le refus de la régularisation de leur situation, ce qui les empêche de se développer”. Selon l’orateur, les commerçants ont interpellé l’administration de l’Oref et la tutelle à moult reprises mais aucune réponse n’est venue à ce jour. À l’origine de ce “bras de fer”, la décision du ministère de la Culture d’interdire aux commerçants de céder leur commerce selon la formule vente par désistement. “En 2007, l’ancienne  administration nous a autorisés à vendre par désistement nos magasins, tout en remboursant à l’administration une redevance, soit le loyer versé chaque mois en le multipliant par 24. En 2010, le ministère a dépêché un inspecteur qui a gelé oralement cette note. Et depuis c’est le statu quo”, rapporte M. Hariti. Cette situation touche près de 100 commerçants qui activent sur les lieux.

Cependant, ceux-ci demandent l’application du statut particulier de l’Oref révisé en 1995 qui abroge celui de 1985. “Depuis la révision du statut, ni la convention ni le cahier des charges n’ont été révisés. L’organigramme actuel freine tout développement du commerce sur les lieux”, a encore indiqué M. Hariti. Ils demandent, également, le gel des lois et directives qui régissaient l’ancien statut et qui donnaient à l’Oref toutes les prérogatives de gestion de l’office, ainsi que la levée du gel de la décision verbale qui interdit aux locataires de céder leurs magasins. Par ailleurs, les commerçants de Riad El-Feth ont tenu à répondre aux dernières déclarations de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, qui a menacé de leur retirer leur droit d’exploitation. “Nous tentons de rentrer en contact avec la ministre de la Culture pour trouver une issue à la situation, elles se sont toutes soldées par un échec. Voilà que la ministre rompt le silence et menace de nous mettre à la rue”, fera savoir le coordinateur qui souligne que “les propos de la ministre vont à l’encontre de la loi”.

D S