Conséquences n Les équipements de réfrigération domestique et commerciale ainsi que la climatisation sont en cause en raison de la surconsommation d’énergie et des fluides frigorigènes nocifs pour la couche d’ozone.
Bien qu’ils aient connu une très large utilisation durant la dernière décennie, experts scientifiques et chercheurs estiment que les équipements de froid sont nocifs pour notre environnement et également pour la facture énergétique.
C’est ce qui a été débattu hier au niveau de l’Unité de développement des équipements solaires (Udes) de Bou Ismaïl (Tipasa) lors de la 1re Conférence internationale sur les techniques de froid via les énergies renouvelables dans la zone du Mena. Elle a été animée par les chercheurs de l’Udes, des experts nationaux et internationaux et également la diaspora algérienne installée à l’étranger. Ils recommandent ainsi, le développement de nouveaux systèmes fonctionnant avec les énergies renouvelables pour la protection de l’environnement et l’économie d’énergie. Ces spécialistes appellent à l’utilisation de fluides frigorigènes d’origine naturelle et l’amélioration de ces systèmes afin de développer leur efficacité énergétique. Cette rencontre a permis de faire le point sur les dernières avancées en matière de technologies du froid (réfrigération, climatisation et ventilation) selon le Dr Nachida Kasbadji-Merzouk, directrice de recherche au sein de l’Udes. Une plateforme de coopération entre le monde de la recherche et l’industrie selon elle. «On veut attirer l’attention sur le froid, la chaîne de froid et la possibilité de coupler tous les systèmes de froid avec les énergies solaires», nous a-t-elle déclarés en marge de la rencontre. Elle a interpellé la société civile et les industriels sur l’existence de prototypes qui peuvent être fabriqués chez nous. «Nous sommes là aussi pour donner des idées aux futurs jeunes entrepreneurs sur tout ce qui est froid, chaîne de froid et système frigorifique fonctionnant à l’énergie propre. On veut mettre en avant cette application qui n’a pas suffisamment sa place dans les universités (masters et formations spécialisées) et les centres de recherche», nous a-t-elle déclaré. Le respect des normes internationales et l’intégration à l’objectif du millénaire de l’ONU aidera à la lutte contre la pauvreté. «On évitera un gaspillage alimentaire énorme», a-t-elle estimé. Pour le chef du service de la section de froid et le traitement des eaux à travers les énergies renouvelables au sein de l’Udes, le Dr Mohamed Abbès, le froid consomme plus de 30% de l’énergie produite qu’il soit industriel ou celui des administrations ou des foyers. Il dégage aussi des gaz toxiques. Les chercheurs devraient selon les experts se pencher sur les nouvelles méthodes de technologie propre, le remplacement des fluides frigorigènes par des fluides non polluants et aller vers le développement durable.
Souad Labri
