Il a suffi que 25 millilitres des pluies s’abattent sur Constantine pendant quelques heures pour que des rues se noient dans les eaux et la boue, pour que des routes soient coupées et des habitations présentent des risques d’effondrement. L’éternel problème des égouts bouchés refait surface et les différents secteurs, à savoir la DLEP, la DUC, la Seaco, les APC et l’OPGI se rejettent la balle.
A la cité 1200-Logements de Khroub, l’école primaire Larbi -Ben Mhidi est fermée à cause des inondations, d’importants dégâts matériels sont enregistrés, selon le directeur de l’établissement scolaire qui avait adressé plusieurs correspondances aux responsables locaux depuis l’année dernière sur le risque sans pour autant qu’une solution soit trouvée. Hier, les parents d’élèves n’ont pas caché leur colère face à une telle situation.
Toutes les classes étaient inondées, l’entrepreneur chargé de l’étanchéité de l’école a abandonné le chantier. Sur un autre chapitre, un accident de la route a été enregistré hier matin à cause d’une trou plein d’eau au niveau de la cité Zouaghi-Slimane dont les habitants se sont plaints hier de l’absence d’avaloirs.
La même situation a été vécue par les habitants du quartier populaire Bab El Kantra, où les pluies ont été à l’origine de glissements de terrain.
Quant à la circulation routière plusieurs axes importants, notamment les voies express reliant Sidi Mabrouk à Boussouf, Zouaghi à Boussouf et la route d’El Menia ont connu une véritable pagaille à cause de la pluie, le refoulement des regards d’égouts et l’inexistence d’exutoires au niveau des trémies.
C’est le cas de la trémie de Boussouf qui a été fermée à la circulation pendant plusieurs heures après les énormes flaques d’eaux qui se sont formées. Ces dernières pluies ont démontré, encore une fois, toute la fragilité du réseau d’assainissement de la ville qui souffre d’un manque d’entretien à tous les niveaux.
Sur un autre registre, plusieurs familles vivent ces jours-ci avec la peur au ventre à cause de la vétusté de leurs habitations notamment au niveau de la vieille ville, Souika, Sidi Djliss et la Haute-Casbah. Pas moins de 80 familles habitent des maisons menaçant ruine sans compter celles qui habitent au bord de l’oued Rhumel. Ces derniers craignent le pire surtout que les services de la météo ont annoncé la poursuite du temps pluvieux.
I. T.