Défilé américain à Alger, Plusieurs délégations sont arrivées et d’autres attendues dans les prochains jours

Défilé américain à Alger, Plusieurs délégations sont arrivées et d’autres attendues dans les prochains jours

Ce début de l’année aura été marqué par un défilé inaccoutumé de personnalités, officiels et autres parlementaires américains en Algérie.

C’est dire tout le poids de la fameuse «liste noire» des pays à haut risque sécuritaire, dans laquelle figure notre pays, et le tollé qu’elle a suscité.

En effet, le général major Ronald R. Ladnier, chef des forces aériennes du Commandement militaire des Etats-Unis d’Amérique pour l’Afrique (Africom) a ouvert le bal le 26 janvier dernier pour une visite de trois jours. Quelques jours plus tard, c’est la sous-secrétaire adjointe américaine chargée des affaires du Proche-Orient au département d’Etat Janet Sanderson qui a été dépêchée à Alger.

Ensuite, la coordinatrice des programmes au bureau américain de la coordination pour la lutte contre le terrorisme, Gina Abercrombie-Winstanly a été reçue par les officiers de la Gendarmerie nationale et de la DGSN. Tout cela en un laps de temps très réduit.

Ce qui renseigne sur l’intérêt grandissant que représente l’Algérie aux yeux des descendants de l’oncle Sam. Si la fameuse «black liste» est révisable, les opportunités d’affaires et d’investissements, elles, n’attendent pas.

Les potentialités ne manquent pas et ce n’est pas les prétendants qui manquent.

La France a déjà annoncé la couleur par le biais du constructeur automobile Renault qui a émis sa volonté d’ouvrir une usine de fabrication de voitures en partenariat avec la SNVI de Rouiba.

La compétition franco-américaine bat déjà son plein.

Elle ira crescendo dans les mois à venir. Hier encore, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a reçu à Alger une délégation d’assistants parlementaires du Congrès américain.

Le communiqué du Sénat parle de «la nécessité d’intensifier les contacts et les rencontres entre les parlementaires algériens et leurs homologues américains». Le défilé américain ne s’arrête pas là.

Une imposante délégation d’hommes d’affaires est annoncée pour mercredi prochain, forte de 24 entreprises tels que Boeing, Electrolux, Harley Davidson ou encore Petrotech Inc, comme pour couronner la valse de visites effectuées jusque-là.

Les businessmen US, conduits par un haut fonctionnaire du département américain du commerce, séjourneront quatre jours en Algérie, selon un communiqué de l’ambassade américaine à Alger.

Ainsi, tout a commencé par une «liste noire», et finira certainement par de colossaux projets de coopération avec le géant Boeing et le prestigieux Harley Davidson, en passant par des visites de militaires, d’officiels et de parlementaires. Tout s’est déroulé en un temps record.

M.C