Déficit énorme en Algérie des ressources humaines qualifiées

Déficit énorme en Algérie des ressources humaines qualifiées

La crise mondiale et ses effets sur l’Algérie seront au cœur des questions abordées lors du Forum international de la finance prévu les 12 et 13 mai à Alger.

La cinquième édition du Forum international de la finance (FIF) se tiendra les 12 et 13 mai prochain à l’hôtel El-Aurassi, à Alger, a indiqué hier le président du Forum des compétences algériennes en Suisse/Algérie (Facs) M. Brahim Gacem, lors d’une conférence de presse tenue au centre de presse du quotidien El Moudjahid. Cette manifestation organisée sous le haut patronage du président de la République intervient dans un contexte marqué par une crise financière internationale sans précédent depuis 1929, dont les conséquences et les implications devront marquer pour une longue période l’actualité économique mondiale et ses répercussions sur les économies de chaque nation. Du coup, les principaux sujets qui seront abordés lors de cette rencontre gravitent autour de thèmes de cette actualité brûlante, imposés par la crise financière internationale.

Les experts nationaux et internationaux se pencheront en particulier sur les effets et impacts de cette crise et auront à analyser les effets des politiques de sortie de crise prises à différents niveaux. Un éclairage particulier sera consacré à travers les interventions en plénière et durant des ateliers thématiques sur une série de sujets sensibles, entre autres la crise financière et la nouvelle régulation mondiale, le rôle de l’État dans la gestion de la crise et les différents types de risques, la crise financière internationale et son impact sur l’économie algérienne, l’impact de la crise sur le programme de réforme du système bancaire algérien, les opportunités d’investissement et de partenariat en temps de crise financière, la stratégie pour les IDE, la crise financière et la crise énergétique, stratégie et perspective pour l’Algérie et enfin l’expérience de la gestion des ressources financières à travers les « fonds souverains ».

Les organisateurs prévoient une communication du ministre des Finances sur « l’Algérie face à la crise financière internationale », une autre du ministre de l’Énergie sur « la crise financière et crise énergétique, quelle stratégie et quelles perspectives pour l’Algérie ? ». Le forum dressera également un bilan comparatif de l’évolution des systèmes bancaires des pays du Maghreb. Il fera un point sur la finance islamique, à travers des expériences internationales. Parmi les intervenants figurent Brahim Gacem, président du Facs, Micheline Spoerri, ancienne conseillère d’État, République et canton de Genève, Dhafer Saïdane, professeur à l’université Charles-de-Gaulle Lille III (France), le Dr Dominique Xardel, professeur à Business and Management University (Suisse), Jean-Daniel Clavel, professeur à Business and Management University (Suisse)…

Privilégiant les échanges entre décideurs, experts des secteurs bancaire et des assurances, les sociétés financières ou fiduciaires et les opérateurs économiques locaux et internationaux, l’objectif global du Forum international de la finance d’Alger est de servir de cadre d’analyse et d’échanges entre experts et responsables économiques et financiers sur l’évolution de l’actualité de la finance internationale et nationale et participer activement à la formulation d’approches et de propositions à même de faire face aux contraintes imposées par cette crise et soutenir par la même les efforts et la dynamique de développement économique. M. Brahim Gacem a beaucoup insisté sur la formation dans le secteur bancaire, estimant que « le déficit est énorme » en Algérie. Le président du Forum des compétences algériennes en Suisse/Algérie (Facs) a relevé les prémices de la reprise économique au Japon et aux États-Unis, mais il ne va pas jusqu’à conseiller l’Algérie à investir le surplus d’épargne dans les grandes entreprises internationales, même s’il estime que c’est le bon moment pour les entreprises privées. « Il faut être prudent », a-t-il indiqué, précisant que « personne n’a affirmé qu’on est sorti du tunnel ».

Bien que ce forum soit essentiellement destiné aux professionnels, les milieux économiques et les décideurs en général y trouveront également un intérêt tout particulier à travers deux journées de conférences ponctuées par des ateliers thématiques, mais également par la visite des nombreux stands installés et animés par des banques, des compagnies d’assurance et des établissements financiers spécialisés, ainsi que les sociétés des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). M. Brahim Gacem annonce, par ailleurs, que le Forum des compétences algériennes en Suisse/Algérie qu’il préside envisage de lancer un autre forum sur l’eau.