Le ministre de la Communication a avoué que «les imprimeries publiques ne sont aujourd’hui pas seulement en mesure de réaliser des profits, mais incapables de couvrir leurs frais».
L’Etat à la rescousse des imprimeries. En vue de garantir le droit du citoyen à l’information, le gouvernement ne lésine pas sur ces moyens. «Le lourd déficit financier dont souffrent les imprimeries publiques, notamment dans le Sud, a amené le secteur à intervenir pour l’impression des titres publics, et ce, pour faire prévaloir le droit du citoyen, dans cette région, à l’information», a déclaré le ministre de la Communication, Djamel Kaouane.
S’exprimant lors d’une séance consacrée aux questions orales tenue jeudi dernier au niveau du Sénat, le premier responsable du secteur a reconnu la situation de morosité que traverse le marché des journaux. Interpellé sur l’imprimerie de Béchar, créée il y a quelques années et qui est déficitaire, Djamel Kaouane a fait savoir que «toutes les imprimeries publiques sont confrontées à la même situation, notamment les deux imprimeries du Sud (Ouargla et Béchar), qui enregistrent actuellement d’importantes pertes». Selon lui, cette situation est due en grande partie au recul du tirage des journaux et l’arrêt de plusieurs des titres privés, outre les conséquences de la crise économique.
Faisant état de la réalité des faits, le ministre a indiqué que les imprimeries publiques sont aujourd’hui pas seulement en mesure de réaliser des profits, mais incapables de couvrir leurs frais. «L’impression des livres et autres publications est devenue le levier principal permettant leur survie», a-t-il précisé.
Pour rappel, l’imprimerie de Béchar a été mise en service en 2013, et ce, dans le cadre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, notamment dans son volet relatif à la consécration du droit du citoyen à l`information, donnant ainsi lieu à la création d’imprimeries dans le Sud pour le tirage de la presse nationale sur place, afin de permettre sa distribution rapide au citoyen.
Malgré la situation difficile que traverse la presse, marquée par la crise économique et le recul de la manne publicitaire, le ministre rassure sur l’engagement de l’Etat à soutenir la profession. S’exprimant récemment à l’occasion de la cérémonie de célébration du 55ème anniversaire de la création du journal public An Nasr, Djamal Kaouane a réitéré «la détermination des pouvoirs publics à soutenir et à accompagner l’élan de modernisation et de développement de la presse nationale, au service du pays et des citoyens».