Le tronçon de Boumerdès du projet du dédoublement de la RN°24 (Alger-Azzefoun) a connu un immense retard. Ce retard se mesure en années. C’est à la faveur de la venue du wali Abderrahmane Madani Fouatih et de la directrice des travaux publics Naïla Bouhafs que la partie du projet qui part d’El Kerma pour aboutir à Zemmouri a été reprise.
Il est en finition. Mais comme cette partie du projet a été confiée à une entreprise chouchoutée par l’administration centrale (ministère), personne ne protestera pour ce retard. Par ailleurs, comme aucune institution élective, ayant la latitude de demander des comptes, n’a jamais levé le petit doigt pour s’inquiéter sur les révisions des prix, on ne saura probablement jamais combien ce projet a réellement coûté au trésor public. Si au moins il donne entière satisfaction. Ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde.
Pour certains riverains, il cause des désagréments. C’est ce que nous avons constaté au village Benyounès à l’ouest de la commune de Zemmouri. En effet, l’entreprise chargée de poser la glissière centrale n’a pas pensé aux voies d’accès pour certaines petites localités au nord de cette route.
Cette glissière, tirée d’un trait, condamne deux plages. Si par exemple un automobiliste estivant ou un véhicule de la Gendarmerie ou de la Protection civile sort de la plage de Benyounès pour aller vers l’est, il est obligé d’aller vers l’ouest jusqu’à Seghirat dans la commune de Thénia pour prendre le chemin vers l’est. Nous avons mesuré la distance : 4,5 km à l’aller et 4,5 km au retour à faire pour rien.
Un peu plus loin, à la plage de Oued Seghirat qui fait également frontière entre les communes de Zemmouri et de Thénia, le même problème se pose aux automobilistes et véhicules qui en sortent pour aller vers l’est. Ils sont obligés de rouler vers Seghirat. Pourtant, la solution n’est pas difficile à réaliser. Il suffit d’aménager deux ouvertures comme celle de Seghirat pour mettre à la disposition des citoyens et corps constitués plus de facilités de circulation. Autre problème qui se pose au niveau du rond-point aménagé à Benyounès. Les techniciens qui ont dessiné cette infrastructure ne sont pas allés de main morte pour tracer un énorme cercle qui coupe les deux sens de la voie. Comme ce carrefour est situé juste en face d’une mosquée, aux heures des prières quand les fidèles véhiculés se garent, des bouchons se forment. Plus grave, cet énorme cercle grignote largement des espaces où circulent de nombreux enfants qui rentrent ou sortent de l’école pas loin de cette endroit