Dédié au renouvelable et au développement durable : ERA 2018, un Salon tourné vers le futur énergétique algérien

Dédié au renouvelable et au développement durable : ERA 2018, un Salon tourné vers le futur énergétique algérien

Écrit par Amina Guerroudj (avec Lyes Sakhi)

Deux ministres en charge des questions de l’énergie ont fait le déplacement hier à Oran pour le Salon international de l’Environnement et du renouvelable (ERA 2018). Mustapha Guitouni, ministre de l’Energie, et sa collègue de l’énvironnement et des Energies renouvelables, ont, ensemble, rompu le cordon inaugural du salon.

Les deux membres du gouvernement, qui étaient accompagnés du wali d’Oran, Mouloud Cherifi, ont fait la visite habituelle des stands ouverts, cette année et pour la 9e édition de l’évènement, à quelque 100 participants et exposants nationaux et internationaux. Parmi les Algériens, des poids lourds comme Sonatrach et Sonelgaz et leurs filiales spécialisées.

On a relevé la participation également des industriels Enie pour l’électronique, de Gica pour le ciment, de Seor et de Seaal pour l’eau. En ce qui concerne le privé, le groupe Condor, qui poursuit l’ambition d’être un fournisseur de premier plan d’équipement solaire, le groupe Zergoun de Ouargla, présent dans le bâtiment notamment, est de la partie aux côtés de petites et moyennes entreprises inscrites dans la sous-traitance dans le domaine de la génération d’énergie par le solaire. Il s’agit notamment de Mekenergie et d’Alternate Solar. La partie internationale, quant à elle, sera représentée par des entreprises françaises, italiennes, chinoises et espagnoles, nous a expliqué Linda Oulounis, responsable de Myriade Communication, société organisatrice du salon.

Pour Mme Oulounis, le salon ERA est à la fois un point de rencontre des opérateurs et universitaires concernés par le renouvelable et une « fenêtre » sur une « filière de bel avenir ». La responsable expliquera que l’Algérie a désormais mis le cap sur la transition énergétique.

Ce choix de « mixer » son bouquet énergétique pour le rendre moins dépendant des hydrocarbures « offre des opportunités extraordinaires » aux entreprises algériennes et internationales, publiques et privées, qui ont des solutions et des services à proposer pour l’industrie du renouvelable. Et de citer l’intérêt significatif selon elle de patrons comme ceux du FCE, partie prenante et sponsor parmi d’autres de l’évènement.

Le Forum des chefs d’entreprise est présent également dans les débats et les conférences dont une partie portera d’ailleurs sur l’expérience des pays voisins. Aujourd’hui, mardi, sont prévues, en effet, des communications de Myriam Mbarek et Haythem Zhioua sur les programmes marocain et tunisien en matière d’énergies renouvelables, les EnR selon le jargon des spécialistes.

Les communications et les interventions prévues par les institutionnels et les experts algériens devraient permettre d’avoir une idée plus claire sur le degré d’avancée de notre pays dans la diversification de son bouquet énergétique par le solaire, source renouvelable la « plus disponible » et la « plus généreuse », selon le commentaire d’un participant et à partir de laquelle il est prévu de conduire une transition énergétique devant permettre à l’Algérie d’aller vers une puissance installée d’origine renouvelable de  22 000 MW à l’horizon 2030.

Ici, à Oran, on signale que ce projet que le ministre de l’Energie, M. Guitouni, a abordé à travers l’annonce d’un appel d’offres pour la génération de 150 MW (lire article ci-dessous), devrait conduire la filiale spécialisée de Sonelgaz Shariket Kahraba wa Taket Moutadjadida (SKTM) de jouer un rôle « clé ». Les échanges prévus devraient également permettre de savoir si nos opérateurs locaux sont prêts à relever ce défi industriel et comment ? Le recours au partenariat semble inéluctable et le recours aux sociétés mixtes (public, privé, privé international) devrait s’imposer comme un modèle, assurent des participants au salon, qui fermera ses portes demain 17 octobre.