Décret présidentiel : Vers une généralisation accrue de la langue arabe dans l’administration

Décret présidentiel : Vers une généralisation accrue de la langue arabe dans l’administration
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Le décret présidentiel n°25-216, publié en août 2025, fixe le cadre interne du Conseil supérieur de la langue arabe. Il impose notamment la présentation d’un rapport annuel au président de la République sur l’usage de l’arabe dans les institutions, tout en définissant de nouvelles missions pour promouvoir sa généralisation.

Selon le texte paru au dernier Journal officiel, le Conseil supérieur de la langue arabe devra désormais soumettre chaque année un rapport détaillant l’état d’utilisation de la langue arabe au sein des ministères et organismes publics. Ce document présentera également les perspectives de développement ainsi que les projets visant à renforcer sa présence dans l’ensemble des secteurs.

La commission permanente pour la généralisation de l’usage de l’arabe dans les domaines scientifiques et technologiques a pour mission de proposer des initiatives concrètes, de coordonner les actions entre différentes institutions et d’exploiter les recherches menées en Algérie et à l’étranger. Elle devra aussi collecter et analyser les indicateurs relatifs à l’emploi de l’arabe dans ces champs spécialisés.

Quels sont l’organisation et le fonctionnement du Conseil ?

Le décret encadre également les modalités de réunion de l’assemblée générale. Les convocations devront être adressées 15 jours avant la session ordinaire, délai réduit à 48 heures pour les sessions extraordinaires. Les délibérations ne seront valides qu’avec la présence des deux tiers des membres. En cas d’absence de quorum, une nouvelle session pourra se tenir après 15 jours, quel que soit le nombre de participants.

Le président du Conseil voit ses pouvoirs renforcés : il veille à l’application du règlement intérieur, dirige les travaux, fixe l’ordre du jour, répartit les missions entre les présidents de commissions et représente le Conseil auprès des institutions nationales et étrangères. Il dispose aussi de la faculté de nommer le personnel, sauf dispositions contraires, et de prendre les mesures nécessaires pour assurer le bon déroulement des travaux.

Un levier stratégique pour la promotion de la langue arabe

Placée sous la présidence du Dr Salah Belabed, cette instance consultative se voit confirmée dans son rôle de suivi, d’évaluation et de proposition afin d’ancrer davantage l’usage de l’arabe dans la vie institutionnelle, académique et scientifique. Elle s’inscrit ainsi dans les orientations stratégiques de l’État visant à valoriser la langue nationale officielle et à garantir son usage généralisé dans la sphère publique.

La tendance est déjà amorcée : ces dernières années, de nombreux ministères et établissements publics ont intensifié le recours à l’arabe dans leurs correspondances et documents officiels. Ce processus contribue à renforcer l’identité nationale et à rapprocher l’administration du citoyen.

Avec ce nouveau décret, le Conseil supérieur de la langue arabe devient un acteur central dans la politique linguistique de l’État. En renforçant son rôle de contrôle, de coordination et de proposition, il vise à assurer une meilleure intégration de l’arabe dans tous les secteurs de la vie publique et scientifique, en cohérence avec les ambitions nationales de promotion de la langue officielle.