Cette fois-ci, les partis politiques se sont lancés dans la bataille des élections locales avant même son lancement officiel, avant même que l’État ne donne le tempo.
Et pour cause : gravement discrédités par les élections législatives où on a vu tous les partis peiner à remplir les petites salles, la quasi-totalité des partis savent que s’ils ratent encore le train des communes, ils ne seront probablement plus en mesure d’avoir une vie politique crédible, et qui leur permette encore d’exister.
Et pour cause : gravement discrédités par les élections législatives où on a vu tous les partis peiner à remplir les petites salles, la quasi-totalité des partis savent que s’ils ratent encore le train des communes, ils ne seront probablement plus en mesure d’avoir une vie politique crédible, et qui leur permette encore d’exister.
D’où la frénésie que l’on voit chez les partis. Si le FLN a été le grand vainqueur des législatives du 10 mai, le parti, dont les luttes de clans et les guerres intestines ont en fait une formation curieuse, ne fait plus ni consensus, ni l’offre d’intérêt politique.
Le retour des contestataires dès la rentrée sociale fait encore craindre à Belkhadem d’être plus secoué encore. Le tempo est donc à la vigilance, pas aux vacances, et le secrétaire général de ce fait, organise des conférences régionales d’apprentissage et de formation pour les jeunes et les étudiants affiliés à sa formation.
Le RND, qui a été aussi un peu décrédibilisé par les législatives, semble se concentrer sur les locales. Ahmed Ouyahia fait ouvrir les portes des candidatures aux jeunes militants du parti, pour injecter du sang neuf au RND, tandis que le porteparole, Miloud Chorfi, procède à l’installation des commissions de wilaya et préside les réunions des conseils de wilaya élargis aux élus locaux du parti.
Le FFS, dont le retour à la vie politique a été salué comme un événement, connaît des hauts et des bas, mais plus des bas que des hauts. Après la crise de confiance qui a sévit au sein de la direction, des militants du FFS manifestent et annoncent leur intention d’organiser une conférence nationale pour la mise en place d’une alternative démocratique en Algérie, avant la fin de l’année en cours.
Alors que secrétaire général de l’ANR, Belkacem Sahli, mobilise les cadres des wilayas de l’Ouest, où le parti est un peu plus consistant, dans une conférence régionale et un examen de la restructuration de ses bureaux de wilaya, l’ancien président du PST, Chawki Salhi, qui compte créer un nouveau parti, l’UTS, tente avec quelques fidèles d’organiser son congrès constitutif. Grand perdants des législatives, les islamistes font bande à part. Où plutôt bandes à part.
Car Menasra et Djaballah ne veulent pas entendre parler ni du MSP, ni de Soltani, ni encore moins de l’Alliance verte. Et c’est ensemble qu’ils comptent partir à l’assaut des communes. L’Alliance verte, qui vit en réalité au rythme du MSP, tente de recoller les morceaux épars.
La démission de Amar Ghoul des rangs du MSP a soulevé des vagues. Hamlaoui Akkouchi, le secrétaire général d’El Islah, ne semble pas s’en soucier outre-mesure et, n’a selon lui, aucune incidence sur l’Alliance de l’Algérie verte. La coalition islamiste tente toutefois de se «renforcer » en perspective des élections locales.
Fayçal Oukaci