Découvrez les nouvelles exigences pour devenir enseignant en Algérie en 2025

Découvrez les nouvelles exigences pour devenir enseignant en Algérie en 2025
ENS kouba

Dans le cadre d’une refonte ambitieuse du système de formation des enseignants, le gouvernement algérien a dévoilé une série de mesures structurantes qui entreront en vigueur à partir de la rentrée universitaire 2025-2026.

Le but est de mieux satisfaire les besoins croissants du secteur de l’éducation nationale et d’adapter le système de formation aux nouvelles exigences du cadre juridique encadrant les métiers de l’enseignement.

Le dispositif de formation dans les écoles normales supérieures (ENS) sera considérablement renforcé. Le ministère de l’Enseignement supérieur prévoit l’ouverture de 25 nouvelles annexes de formation et 26 points de formation supplémentaires dans plusieurs universités à travers le pays.

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Ces structures viendront s’ajouter aux 12 écoles normales supérieures existantes, devenues insuffisantes face aux besoins exprimés par le ministère de l’Éducation nationale, qui table sur la formation de 32 000 enseignants dans les années à venir.

Une formation plus longue et plus spécialisée

La réforme s’accompagne également d’un allongement significatif de la durée de formation :

  • 6 ans pour les enseignants du secondaire (au lieu de 5),
  • 5 ans pour les enseignants du moyen et du primaire (au lieu de 4 et 3 respectivement).

Cette mesure vise à se conformer au nouveau décret exécutif 25-54 du 21 janvier 2025 relatif au statut des personnels de l’éducation nationale. Ce dernier crée de nouvelles catégories de fonctionnaires, telles que « professeur de l’enseignement secondaire – 1ᵉʳ grade », accessibles uniquement aux diplômés ayant validé la durée complète du cursus.

De nouveaux parcours pour répondre aux besoins pédagogiques

Le ministère introduit également de nouveaux parcours de formation, en particulier pour les matières encore peu encadrées, comme :

  • les langues étrangères (italien, allemand, espagnol),
  • les sciences islamiques et économiques.

Ces disciplines, auparavant réservées aux universitaires via concours, seront désormais accessibles dans les ENS avec une formation initiale dédiée.

Des conditions d’accès plus rigoureuses

Les futurs étudiants devront répondre à des critères d’admission plus exigeants. L’inscription dans une spécialité est soumise à :

  • une moyenne minimale de 13 ou 14/20 au baccalauréat, selon les filières,
  • une note minimale de 13/20 dans la matière principale,
  • un examen oral de sélection,
  • et une limite d’âge fixée à 24 ans maximum.

Le classement est effectué selon la spécialité choisie, la filière d’origine et le type de baccalauréat, avec des priorités claires pour chaque discipline.

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Les étudiants auront accès à la formation dans différentes structures, notamment les ENS, les annexes rattachées, ainsi que les centres universitaires et universités partenaires.

Une réforme majeure au service de l’école algérienne

Cette réforme marque une étape décisive dans la modernisation de la formation des enseignants en Algérie. Elle vise à assurer une meilleure qualité de l’enseignement, en renforçant le niveau académique et pédagogique des futurs professeurs.

Le défi est de garantir un encadrement performant dans tous les établissements scolaires, tout en adaptant le système éducatif aux mutations sociales et linguistiques de la société algérienne.