Un gisement contenant une réserve de six millions de tonnes de silicium a été découvert récemment dans la région de Sig (wilaya de Mascara). La découverte, qualifiée de « projet du siècle » dans le domaine des énergies renouvelables, est le fruit de la coopération algéro-japonaise dans la recherche scientifique.
L’annonce a été faite à l’occasion de la réunion du 5ème Comité de coordination conjoint algéro-japonais, tenue cette semaine à l’unité de développement des équipements solaires (UDES) de Bou Ismail, consacrée à l’évaluation du projet « Sahara Solar Breeder (SSB) »(élevage solaire au Sahara) engagé par les deux parties.
Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Hafidh Aourag, a rappelé que la découverte du gisement du silicium remontait à deux ans, fruit d’un travail de recherche entre des spécialistes algériens et japonais, qui ont conclu que l’Algérie compte une « importante réserve en matière du silicium brut sur l’axe Tenes (Chlef) -Sidi Bel Abbes ».
Il s’agit, a-t-il expliqué, d’une « propriété exclusivement algérienne, ce qui permettra de fabriquer des câbles pour le transport de l’énergie solaire et produire des panneaux photovoltaïques ».
Les chercheurs algériens spécialisés, ayant participé au projet, maîtrisent les techniques de production de cette ressource, actuellement très prisée à travers le monde, a rassuré Aourag.
Le coût d’une plaquette de silicium est passé, en un temps restreint, de 80 à 400 dollars dans les marchés mondiaux, sachant que ce produit est également utilisé dans l’industrie pharmaceutique et parapharmaceutique. « Le silicium est plus important que le pétrole, mais à un coût réduit », a estimé le même responsable.
Cette découverte intervient, a-t-il dit, dans une conjoncture de difficultés financières pour l’Algérie à la suite de la chute des prix du pétrole. M. Aourag a fait part de son optimisme quant à l’implication des opérateurs économiques nationaux dans l’exploitation du gisement découvert car, a-t-il souligné, la tendance actuelle consiste en l’exploitation des énergies renouvelables.