Des familles d’Arzew font le déplacement vers Alger, pour le test ADN
L’identification des cadavres des harraga pose toujours problème pour les autorités, ainsi que pour les familles des victimes. Hier matin, une dizaine de familles s’est rendue à Alger, pour un éventuel test d’ADN, suite à la découverte de 9 cadavres en état de décomposition sur une plage à Bousmaïl.
Les cadavres ont été découverts en fin de semaine, avant d’être évacués vers le service de la médecine légale de l’hôpital Mustapha Bacha à Alger. Vu leur état de décomposition, les corps n’ont pu être identifiés.
L’hypothèse d’éventuels harraga de la région d’Arzew n’est pas écartée, surtout que la semaine écoulée, le corps d’un jeune candidat à l’immigration clandestine originaire de cette commune, faisant partie d’un groupe de 15 jeunes portés disparus depuis le mois dernier, a été découvert sur une plage à Jijel. Ces derniers auraient pris la mer à bord d’une embarcation à partir de la plage de Cap Carbon.
Le dénouement de cette tragique situation, en particulier pour les familles de ces malheureux émigrés clandestins, passe indubitablement par l’identification génétique des dépouilles.
C’est ainsi que huit familles d’Arzew ont fait le déplacement hier vers l’hôpital Mustapha Bacha où se trouvent les corps. Les candidats à l’exil continuent de faire la fortune des passeurs, encouragés par les récits colportés de bouche à oreille de ceux qui ont réussi la traversée.
Ils finissent souvent dans les filets des gardes-côtes pour les plus chanceux ou périssent dans le large. Et nombreux sont ceux qui périssent au large.
Le phénomène de l’émigration clandestine de l’Algérie vers l’Europe semble enregistrer une nette ampleur. A Oran, 132 demandes de recherche ont été déposées par les familles de harraga auprès du service de rétablissement des liens familiaux (RLF) de la section du Croissant-Rouge de cette wilaya. Toutefois, la majorité des demandes est restée sans réponse.
Ce phénomène ne cesse de s’accroître, malgré tous les efforts des autorités et des éléments de sécurité. Signalons que le code pénal prévoit des peines de prison à l’encontre des passeurs.
Une peine d’emprisonnement de 2 à 6 mois et une amende de 20.000 à 60.000 DA ou de l’une de ces deux peines seulement, à l’encontre de tout Algérien ou étranger résidant qui quitte le territoire national d’une façon illicite.
Z.Selma