Déclin de l’usine d’El Hajjar : Benabderrahmane pointe du doigt “la mauvaise gestion”

Déclin de l’usine d’El Hajjar : Benabderrahmane pointe du doigt “la mauvaise gestion”

Ce samedi, le complexe sidérurgique d’El Hajjar, sis à Annaba, a reçu la visite du Premier ministre algérien, Aïmene Benabderrahmane.

Aujourd’hui handicapée par des problèmes de gestion, cette usine constituait à ses débuts un des pôles économiques majeurs de l’Algérie. Cette visite a été l’occasion pour le Premier ministre de souligner l’importance historique de cette usine et d’appeler ses travailleurs à un effort concerté pour restaurer sa splendeur d’antan, en dépit des difficultés auxquelles elle a pu faire face ces dernières années.

Le complexe sidérurgique d’El Hajjar victime d’une « mauvaise gestion » d’après Benabderrahmane

Dans un discours empreint d’optimisme, le Premier ministre a exprimé sa confiance dans la capacité des employés de l’usine à prendre les rênes de ce défi et a assuré le soutien total du gouvernement envers cette démarche.

Benabderrahman a souligné que la reprise en main cette usine historique, ternie par « une mauvaise gestion », exige l’engagement total de tous les travailleurs.

Il invite ainsi les travailleurs de l’usine « à déployer tous leurs efforts pour redorer le blason de ce complexe historique qui a pâti de la mauvaise gestion et pour prendre les choses en main ».

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D’après Benabderrahmane, l’usine sidérurgique d’El Hajjar détient le potentiel nécessaire pour relever les défis actuels et même pour contribuer à la production de chemins de fer.

Cette visite du Premier ministre s’inscrit dans le cadre d’une série d’inspections dans les wilayas de Guelma, El Tarf et Annaba. Elle vise à évaluer plusieurs projets cruciaux dans les secteurs des travaux publics, de l’énergie et de l’industrie, symbole de l’engagement du gouvernement envers le développement économique et l’amélioration des infrastructures nationales.

L’ENIEM au cœur des projets de réhabilitation de l’État

Dans le même registre, une autre entreprise nationale fait face à de fortes turbulences dernièrement et a attiré l’attention des pouvoirs publics. Il s’agit de l’ENIEM (Entreprise Nationale des Industries de l’électroménager) qui, depuis plusieurs années maintenant, croule sous divers problèmes (grèves, chômage technique, lourd endettement). La pandémie COVID-19 a bien failli être létale pour ENIEM, qui a essuyé des pertes conséquentes.

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En visite de travail à Tizi Ouzou, où se trouve le siège de l’ENIEM, le ministre de l’Industrie, Ali Aoun, a fait le bilan sur la situation pour le moins désastreuse de l’entreprise sur le plan financier.

Voyant la privatisation de l’entreprise comme solution ultime à ses soucis de gestion, certains acteurs poussent l’idée jusqu’à l’oreille du ministre, qui répond à son tour sans équivoque. D’après Aoun, l’État n’envisage en aucun cas de privatiser l’ENIEM. Toutefois, l’idée d’établir des partenariats avec des entreprises étrangères et locales n’est pas exclue.