Déclarations «Le régime a hérité des pratiques coloniales»

Déclarations «Le régime a hérité des pratiques coloniales»

Le fondateur de la Ligue algérienne des droits de l’Homme, Ali Yahia Abdenour, le président du RCD, Saïd Sadi, Leïla Hadj Arab, députée du RCD, des moudjahidine et des anciens officiers de l’ALN se sont exprimés et scandaient des slogans hostiles au régime.

Saïd Sadi (président du RCD) :

«Le régime a hérité des pratiques coloniales » «C’est un régime policier, une véritable machine à répression », a déclaré Saïd Sadi. «On a l’habitude de voir ça», poursuit-il. «qu’il vienne ici. N’a-t-il pas été élu à raison de 90% du suffrage universel ?!». Et d’ajouter «nous sommes là. Il ne faut pas avoir peur de marcher. Nous avons des hommes, nous avons des idées pour amorcer un changement ».

Leïla Hadj Arab (députée RCD) :

«Une chose est sûre, c’est que pour nous, ce n’est qu’un début, mais pour le régime de Bouteflika, c’est le début de la fin.»

Mustapha Bouchachi :

«C’est un régime qui se donne en spectacle» «Le vent du changement a soufflé sur le monde arabe, la marche d’aujourd’hui est pacifique, normalement, ça ne nécessite pas un tel dispositif sécuritaire »!, s’alarme, le président de la Laddh, Mustapha Bouchachi. Nous assistons à une forme de répression sauvage, ils se donnent en spectacle», poursuit-il. «aujourd’hui nous faisons que transmettre les revendications légitimes du peuple algérien».

Ali Yahia Abdenour :

«Bouteflika n’est pas un Président légitime» Ali Yahia Abdenour dira par contre: «Abdelaziz Bouteflika n’est pas un président légitime». Et de poursuivre : «l’ancien ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, a violé la Constitution maintes fois. La marche d’aujourd’hui est «la marche du peuple algérien qui ne veut plus de ce pouvoir».

Selon lui, ce n’est qu’un début, il y aura des actions similaires dans l’avenir». Ce défenseur des droits de l’Homme a estimé, «qu’il faut des élections libres et transparentes en Algérie». «On veut le changement du régime et pas le changement dans le régime et je suis prêt à mourir pour ça», a-t-il lancé.

D’après lui, le changement doit être radical et la levée de l’état d’urgence ne suffit pas. «le régime algérien est pire que ceux de l’Égypte et de la Tunisie», crie-t-il. Le porte-parole de la Cncd appelle à des élections libres transparentes et sans fraude. De telles élections, justement, l’Algérie ne les a pas connues, affirme-til, depuis l’Indépendance du pays, le 5 juillet 1962.

Amazigh Kateb :

«155 milliards de dollars, le douar, le dinar…» Amazigh Kateb, de son côté, a rejoint la marche avec ce slogan, «155 milliards de dollars, le douar, le dinar». Il était présent à la marche et accueilli chaleureusement par les manifestants. «Je suis avec le peuple algérien et pour la délivrance des peuples et nous sommes heureux et fiers des peuples tunisien et égyptien qui ont remporté la victoire ».

«Tous les artistes algériens sont pour les libertés que revendiquent les peuples », a déclaré cet artiste, fils de l’écrivain algérien Kateb Yacine.

Omar Abed (représentant du collectif des victimes d‘El Khalifa Bank) :

Arrêté puis relâché par la police, Omar Abed, représentant du collectif des victimes d’El Khalifa Bank dira que «Bouteflika est un menteur», il nous a promis de revoir le dossier des victimes de cette affaire de corruption. «je vais marcher, même si je serai remboursé à 100%, car ce pouvoir est corrompu», at- il insisté.

Bouslama Anissa, enseignante :

«Le pouvoir est aux abois.» «Le pouvoir est réellement aux abois», la solution d’après elle est d’ouvrir le champ médiatique et laisser les jeunes s’exprimer.

«la Télévision algérienne nous renvoie aux moyen âge», il n’y a pas plus révolutionnaire que les Algériens, on est prêts à faire des sacrifices», avant de poursuivre, «j’appelle les Algériens à vaincre leur peur et aller marcher car l’Algérie est réellement en danger».

Mme Abdelwahab, (moudjahida) :

«Combien se sont immolés et combien de jeunes sont morts en mer ?» laissez-les s’exprimer, il est inconcevable qu’on augmente les salaires des policiers de 50% pour qu’ils viennent battre les jeunes pacifiques», et poursuit, «les vieux doivent quitter le pouvoir ».

Rebiha Akriche