La réunion tenue secrètement samedi dernier entre des émissaires américains et les représentants du gouvernement libyen de Mouammar El-Gueddafi a donné lieu à des déclarations nettement contradictoires par chacune des deux parties.
Dans sa déclaration à la presse, le porte-parole du gouvernement libyen, M. Moussa Ibrahim, avait indiqué lundi à Tripoli que cette rencontre avec les émissaires américains était ‘’une première étape’’ qui devrait être suivie par d’autres.
» Nous ne voulons pas rester coincés dans le passé. Nous voulons avancer tout le temps », avait-il ajouté.
Il a également affirmé que le gouvernement libyen est « prêt à discuter des idées pour aller de l’avant’’ pour mettre fin à ce conflit et ‘’réhabiliter les relations qui ont été lésées entre la Libye et les Etats-Unis et d’autres pays de l’OTAN’’.
Mais selon des responsables américains, cette réunion, qui aurait eu lieu en Tunisie, sera l’unique et ne marque pas un début de négociations, et s’était tenue dans l’intention de transmettre un message à El Gueddafi qu’il doit renoncer au pouvoir.
Ces entretiens ont réuni le secrétaire d’Etat adjoint pour le Moyen-Orient, Jeffrey Feltman, un directeur principal au Conseil national de sécurité, Derek Chollet, et l’ambassadeur américain en Libye, Gene Cretz, du côté américain, et quatre représentants du gouvernement libyen.
« Le message était simple et sans ambiguïté et c’est le même message que nous livrons publiquement: El Gueddafi doit quitter le pouvoir afin qu’un nouveau processus politique puisse commencer qui reflète la volonté et les aspirations du peuple libyen », rapporte le Washington Post citant un représentant du département d’Etat.
Selon le journal de la capitale fédérale, ‘’les dirigeants libyens ont mené des ouvertures diplomatiques vers plusieurs pays occidentaux, ces derniers jours, laissant entendre qu’El-Gueddafi est prêt à commencer à négocier une solution politique possible. Mais les responsables américains ont insisté pour que toute négociation sur l’avenir du pays sera menée par un envoyé spécial de l’ONU’’.
