Déclarations à tire-larigot et intempestives, accusations injustifiées..,L’Algérie reste en travers de la gorge du CNT

Déclarations à tire-larigot et intempestives, accusations injustifiées..,L’Algérie reste en travers de la gorge du CNT

Jomoa Al-Gamaty: le porte-parole des insurgés libyens basé dans la capitale du Royaume-Uni

Les porte-parole des insurgés libyens devraient tourner sept fois la langue dans leur bouche avant de s’exprimer.



Les premiers pas de la «diplomatie» naissante de l’organe politique de la rebellion libyenne, qui a pris pour cible le gouvernement algérien, donne des signes évidents d’immaturité. Les porte-parole des insurgés libyens devraient tourner sept fois la langue dans leur bouche avant de s’exprimer. Celui qui est installé à Londres vient de manquer à nouveau de tact.

En récidiviste, qui peut être finalement qualifié de notoire, il vient de faire preuve d’un autre raté monumental. Après avoir déclaré il y a seulement quelques jours que «l’avenir du Sahara (occidental Ndlr) ne peut être que sous souveraineté du Royaume du Maroc» (Voir L’Expression du 3 septembre), incorrigible, il revient à la charge pour exiger des excuses de l’Exécutif algérien envers le peuple de Libye. Rien que cela! Comme si les 42 années de frustrations vécues sous le régime de l’ex-guide de la Jamahirya avaient été orchestrées à partir d’Alger. «Le gouvernement algérien doit justifier son soutien à El Gueddafi durant les six derniers mois et présenter des excuses au peuple libyen pour le soutien qu’il a offert à El Gueddafi pour tuer le peuple libyen», a déclaré et gravement accusé, Jomoa Al-Gamaty, porte-parole du Conseil national de transition basé dans la capitale du Royaume-Uni à l’occasion d’une interview accordé à TSA. D’où sort cet homme, illustre inconnu, soudainement propulsé sous les lampions de l’actualité dont ce qui lui reste comme pays -qui souffre de manque d’eau et d’hygiène- est livré à des bandes surarmées.

La Libye post-El Gueddafi risque de sombrer dans le chaos. Le véritable danger est là. Jomoa Al-Gamaty n’en a cure vraisemblablement. Tout va bie,n nous dit-il. «Les frontières sont très bien sécurisées», «Il n’y a pas de terroristes en Libye. Al Qaîda n’est pas présente en Libye. C’est une fausse accusation. On ne peut pas laisser les armes quitter la Libye.» Les réponses presque apaisantes s’égrènent au fur et à mesure que l’entretien accordé à TSA avance mais cela ne rassure guère. Des intentions belliqueuses ont, en effet, été déjà affichées suite à l’accueil par l’Algérie de certains membres de la famille du colonel libyen déchu. Un geste humanitaire qui a été qualifié du point de vue politique «d’un acte hostile», par Ahmed Darrat, ministre de l’Intérieur du CNT, dans une déclaration au quotidien britannique The Guardian. «Nous coopérons avec Interpol pour les ramener en Libye», a fanfaronné, quant à lui, Al Gamaty. Des propos à l’emporte-pièce, maladroits et irresponsables dont les conséquences n’ont pas été mesurées par leurs auteurs. Déclarations calomnieuses et inculture notoire s’entremêlent: «Les Touareg, les Arabes et les Amazigh qui se trouvent en Libye sont des citoyens libyens», a déclaré au journaliste de TSA, Jomoa. Les Touareg ne seraient donc pas des Amazighs. Le porte-parole du CNT remet en cause leur appartenance au peuple berbère. Peut-on ignorer à ce point cette identité attestée depuis la nuit des temps? Les nouveaux hommes forts de Tripoli ont du pain sur la planche. Pour mieux connaître l’histoire du peuplement de leur pays, certains de leurs membres ont besoin d’user à nouveau leurs fonds de culotte sur les bancs de l’école. A moins que cela n’arrange la coalition occidentale qui a besoin de négocier au mieux ses intérêts avec des responsables tout indiqués, malléables et à la culture limitée.