A deux jours de la clôture du délai imparti au dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle, les principaux candidats à la candidature ont décliné leurs avoirs et autres biens dans leur déclarations de patrimoine respectives, tel que exigé par l’article 73 de la Constitution.
F orce est de constater ce faisant que les prétendants à la Magistrature Suprême ne possèdent pas » grand-chose » qui puisse les différencier du commun des Algériens, en dépit des largesses et autres avantages qu’ils tirent de leur longue expérience politique. Concrètement, Ali Benflis, ex-chef du gouvernement et secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), ne dispose que de trois lots de terrain d’une superficie globale de 30 hectares dans les communes de Belhacha et Fesdis (Batna).
En sa qualité d’avocat, il possède également un cabinet dans la même wilaya qu’il a « acquis dans le cadre d’une coopérative professionnelle en 1994-1995″. Le candidat Benflis possède aussi une villa à Alger où il habite à ce jour, acquise elle en 1992 sous forme de carcasse auprès d’un promoteur privé, qu’il avait achevée ensuite dans le cadre de l’auto-construction. Concernant les avoirs bancaires, l’exchef du gouvernement et malheureux candidat à la présidentielle de 2004, détient deux comptes en Algérie de 4 millions et 2,8 millions de dinars en plus d’un autre compte en devises placé en France contenant un peu plus de 15 000 euros.
De son côté, l’autre candidat, Moussa Touati, dispose d’une maison individuelle à Douéra (Alger), lui servant d’habitation, en plus d’une autre maison familiale dans la wilaya de Médéa. En plus d’une voiture, le président du Front national algérien (FNA), possède un compte bancaire en dinars de l’ordre de 3 millions DA et d’un autre en devises de 37 200 euros domicilié dans une banque nationale. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune, reste la moins » riche » des candidats à la candidature, à se fier à sa déclaration de patrimoine, qui se résume à deux appartements en Algérie et de bijoux personnels.
Quant au candidat Abdelaziz Bouteflika, il n’a pas encore rendu publique sa déclaration de patrimoine. Avant sa réélection pour un troisième mandat en 2009, l’actuel chef de l’Etat possédait alors deux maisons individuelles à Sidi Fredj et à la Rochelle et d’un autre appartement sis à El-Biar dans la capitale. Il avait également en sa possession, deux véhicules particuliers, et avait déclaré de là même, n’être propriétaire d’aucun autre bien à l’intérieur du pays comme à l’étranger.
Autre candidat à la candidature à avoir communiqué récemment sa déclaration de patrimoine, le journaliste Amar Chekar ne dispose que d’un compte CCP crédité à hauteur de 50 000 DA, et d’un compte en devises de l’ordre de 200 euros. En outre, il a décliné son traitement mensuel estimé à 30 000 DA et ne possède aucun bien immobilier, étant lui-même un locataire à Alger. En somme, c’est ce qui ressort des différentes déclarations de patrimoine effectuées à ce jour, en attendant bien entendu, la validation des candidatures par le Conseil constitutionnel.
M. A. C.