Décision américaine sur le statut d’EL-Qods occupé: l’opposition britannique dénonce, la société civile se mobilise

Décision américaine sur le statut d’EL-Qods occupé: l’opposition britannique dénonce, la société civile se mobilise

Le gouvernement britannique, les partis politiques et la société civile ont exprimé leur total désaccord avec la décision du président américain de transférer l’ambassade de son pays vers El-Qods et proclamer cette dernière capitale d’Israël avant un accord entre les parties en conflit sur le statut final de la ville.

La première ministre britannique a déclaré mercredi soir dans un communiqué qu’une telle décision est inutile et ne rendra aucun service aux efforts de la paix dans la région.

Elle a affirmé que son pays ne suivra pas l’exemple de Trump et que l’ambassade du Royaume-Uni est “basée à Tel Aviv et le restera”, réitérant la position britannique sur la statut d’El-Qods occupée qui “doit être  déterminé à travers une solution négociée entre israéliens et palestiniens conformément aux résolutions du conseil de sécurité de l’ONU”.

Londres considère toujours El-Quods occupé comme faisant partie des territoires palestiniens occupés jusqu’à la conclusion d’un accord entre les deux partis, a-t-elle dit.

Pour sa part, le leader de l’opposition britannique, chef du Labour Party, Jeremy Corbyn, a indiqué dans un tweet, que la reconnaissance d’El-Qods occupé comme capitale d’Israël par trump est “une décision hasardeuse et une menace à la paix”.

“Le gouvernement britannique doit condamner cet acte dangereux et s’engager à travailler dans le sens d’un règlement juste et durable au conflit israelo-palestinien”, t-il ajouté.

De son côté, la société civile britannique promet d’exprimer fortement son indignation au “dérapage” du président américain, à travers un rassemblement de protestation prévu vendredi devant l’ambassade américaine à Londres.

Sept organisations, à leur tête, le mouvement anti guerre, Stop de war coalition, l’organisation de solidarité avec la Palestine, Palestine Solidarity Campagne (PSC) et la ligue des musulmans britannique (MAB) ont  appelé à ce rassemblement et ont été soutenues par une dizaine d’autres.

Toutes ces organisations ont condamné vigoureusement, dans un communiqué commun, la décision du président Trump et affirmé qu’elles ne reconnaîtront aucun changement aux frontières d’avant 1967 en ce qui  concerne El-Qods occupé sans accord entre palestiniens et israéliens.

Elles ont déclaré que reconnaître El Qods comme capitale d’Israël représente un “mépris” pour le droit international, et “un danger” pour la stabilité de la région.

Ces organisations ont appelé le Royaume-Uni à condamner fermement la décision américaine, rappelant qu’El-Qods n’est reconnue comme capitale d’Israël par aucun Etat.

Par ailleurs, le délégué palestinien au Royaume-Uni, Manuel Hassassian, a déclaré à la BBC que le geste de Trump “tuera le processus de paix” et risque provoquer une réaction “violente”.

Il a considéré la décision américaine comme “une déclaration à la guerre au Moyen-Orient et contre 1,5 milliard de musulmans, des centaines de millions de chrétiens qui n’accepteront pas qu’ El-Qods soit totalement  sous l’hégémonie d’Israël, sans parler du fait qu’El-Qods Est a toujours été connue comme la future capitale de la Palestine”