Le président de l’Association nationale de protection de l’environnement et la lutte contre la pollution (ANPEP), Ali Halimi a annoncé ce matin à Constantine que l’économie nationale perd annuellement prés de 8 milliards de centimes a cause du commerce des vins en raison de l’absence d’un programme de récupération des bouteilles en verres.
«Les Algériens consomment et jettent plus de 12 000 bouteilles par an ce qui nécessite l’élaboration d’un programme de récupération de ces bouteilles qui devront faire tourner plusieurs usines », a-t-il soutenu en ajoutant « surtout que ces bouteilles sont jetées de manière anarchique et constituent un véritable danger pour l’environnement ».
En matière de récupération et de recyclage des produits, M. Halimi insiste pour dire que seulement 20% des déchets industriels sont recyclés. Les déchets solides sont l’un des problèmes sensibles dont souffre notre environnement. L’association a dressé un état des lieux sur la gestion des déchets urbains et agro-industriels en 2012.
Les données sont sans appel : les 124 611 tonnes de déchets hospitaliers issus des établissements et structures sanitaires, publics ou privés, sont en grande partie déversées dans la nature ou finissent dans les décharges publiques.
En ces lieux, les 66 503 tonnes de déchets ordinaires, 21 900 tonnes à risques infectieux, 29 200 tonnes toxiques, radioactifs y compris, et les 7008 tonnes de déchets spéciaux servent d’aliments à des milliers d’animaux domestiques ou errants et sont manipulées, mains nues, par des milliers d’enfants et de jeunes adultes vivant aux abords. Aussi, les dernières statistiques officielles font ressortir que les 5 millions de voitures, parc automobile arrêté à octobre 2012, en Algérie déversent pas moins de 20 millions de litres d’huile tout les 5000 km. Seulement 10% de ces huiles sont recyclées, le reste étant déversé dans les oueds.
M.E.H