Déchets ménagers, 30 millions de tonnes menacent Alger

Déchets ménagers, 30 millions de tonnes menacent Alger

L’accroissement de la population engendre une forte progression dans la production des déchets ménagers

Les autorités algériennes confirment leur ferme intention de mener un combat ardent pour la protection de l’environnement.



La protection de l’environnement figure parmi les priorités du gouvernement algérien, ces dernières décennies. En effet, depuis 2001, un ensemble de textes et d’organismes ont été adoptés et des moyens techniques et humains ont été engagés pour améliorer ce service, à l’instar de la loi n° 01-19 du 12 décembre 2001.

L’accroissement de la population engendre une forte progression dans la production des déchets ménagers, qui pourrait atteindre les 30 millions de tonnes en 2025, si aucune politique de prévention n’est mise en oeuvre.

La législation algérienne introduit de nouveaux décrets presque chaque année, notamment la loi n°01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets, qui stipule que chaque générateur ou détenteur des déchets inertes et des déchets spéciaux est dans l’obligation d’assurer l’élimination de ces déchets dans des conditions qui ne risquent pas de porter atteinte à la santé publique et à l’environnement. Cette loi bafouée jusque-là, sera appliquée désormais dans la wilaya d’Alger. Ainsi chaque citoyen, commerçant ou chef d’usine qui abandonne des déchets ménagers, matériaux de construction ou autres agrégats sur la voie publique, écopera d’une amende variant entre 5000 et 500.000 DA. Ces amendes constituent un levier efficace pour combattre les dégradations de l’environnement.

L’Algérie a fixé des objectifs à l’horizon 2025 dans le domaine de l’aménagement du territoire, dans lequel elle intègre le concept du développement durable. Cette nouvelle vision est basée sur la croissance économique, l’équité sociale et la protection de l’environnement, et vise l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être de la population, dans une logique de gestion durable des déchets. Dans ce contexte, l’Algérie a élaboré en 2002 un plan national d’action pour l’environnement et le développement durable (Pnae-DD), son objectif n’est autre que l’amélioration de la santé publique et de la qualité de vie du citoyen, d’ailleurs, la mise en place d’une gestion saine et intégrée des déchets municipaux reste une priorité et une urgence.

Ainsi,deux programmes d’action ont été mis en oeuvre: le programme national pour la gestion intégrée des déchets ménagers (Progdem), élaboré en 2001, ce programme fixe des objectifs en matière de préservation de l’hygiène publique, et l’élimination saine et écologiquement rationnelle des déchets.

Le deuxième programme est le plan national de gestion des déchets spéciaux (Pnagdes) institué en 2001 et concerne la gestion, le contrôle et l’élimination des déchets.

S’ajoute à cela, la récente fermeture de la décharge d’Ouled Fayet, et avant elle celle d’Oued Smar, les campagnes de sensibilisation et de nettoiement des quartiers de la capitale, ainsi que la réalisation de centre d’enfouissement techniques (CET), d’ailleurs 114 CET devraient être livrés d’ici la fin de l’année, ainsi que les stations d’épuration et les projets d’embellissement de la capital, témoignent de la ferme intention des autorités algériennes de mener un combat écologique ardent qui permettra de redorer le blason de la capitale et la transformer en une «perle» de la Méditerranée. Et quel est le meilleur moyen de dissuader un Algérien, si ce n’est de s’en prendre à son cher portefeuille.