Déchets hospitaliers à M’Sila : Les habitants réclament un centre de traitement

Déchets hospitaliers à M’Sila : Les habitants réclament un centre de traitement

Le traitement réservé aux déchets médicaux à M’sila laisse pantois plus d’un puisqu’il viole la loi et le règlement de l’enfouissement des déchets médicaux. Il est certain, note les spécialistes, que les déchets médicaux et pharmaceutiques, en particulier ceux du centre d’oncologie, des blocs opératoires, des services d’hémodialyse, représentent un danger réel car ils sont traités d’une manière non réglementaire. Ce qui est le cas pour les établissements de santé de la wilaya : EPH Ezahraoui, la maternité Slimane Amirat, à Ouled Mansour, les 7 établissements de santé de proximités, les 800 cabinets et cliniques privés et plus de 250 pharmacies, où on a préféré stocker les 600 tonnes de déchets anarchiquement pendant une semaine à proximité desdits centres pour être ensuite acheminés vers un centre à Alger. “Nous avons avisé par lettre à maintes reprises les responsables pour attirer leur attention. En vain”, précise un riverain. Cette méthode de traitement des déchets est bien sûr en contradiction avec la protection de l’environnement. “La maîtrise du traitement des déchets médicaux passe par un respect strict des lois en vigueur”, assure un spécialiste de l’environnement. De par leur quantité et leur nocivité sur la santé des citoyens, l’environnement, les animaux et les végétaux, les déchets médicaux qui sont régis par tout un arsenal de lois, représentent un véritable danger vu le traitement anarchique qu’ils subissent le plus souvent. Au fait, la wilaya de M’sila ne dispose pas de broyeurs stérilisateurs et qui ne sont en réalité que des appareils de désinfection ou d’incinérateurs. Les amoureux de la nature appellent à la réalisation de centres de traitement des déchets hospitaliers au niveau de la wilaya pour éviter le stockage à l’air libre et toutes les contaminations de l’air et du sol. Dans ce contexte, nous avons appris qu’un particulier a déposé un dossier d’investissement dans ce domaine de traitement de déchets pour une capacité de 800 tonnes par an et créant pas moins de 18 postes d’emploi.

Chabane BOUARISSA