Karim Tabbou commente le projet de loi de déchéance de la nationalité

Karim Tabbou commente le projet de loi de déchéance de la nationalité

A l’occasion de la 107ème semaine du « Hirak », qui a débuté depuis le 22 février 2019, ce vendredi a vu la reprise des manifestations populaires et pacifiques au niveau de plusieurs villes d’Algérie. Parmi les citoyens, quelques figures du Hirak dont le militant Karim Tabbou.

Dans une déclaration accordée à Algérie360, Karim Tabbou, opposant et ex détenu politique, a apporté son point de vue sur le sujet polémique qui est le projet de loi sur la déchéance de la nationalité algérienne pour tout citoyen résidant en dehors les frontières du pays, souhaitant porter préjudice aux Intérêts de l’Etat algérien ou à l’unité nationale de manière volontaire.

L’un des emblèmes du Hirak précise ainsi que « La nationalité n’est pas un papier administratif », mais bel et bien « le degré ce que l’on porte et ce que l’on souhaite pour son pays », a-t-il ajouté. Selon ce dernier, il est impossible de demander ou d’évoquer aux millions d’algériens la question de la nationalité.

L’avant projet présenté par Belkacem Zeghmati

Le projet de loi sur la déchéance de la nationalité algérienne a été présenté lors de la première réunion, présidée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, du nouveau gouvernement Tebboune, qui s’est déroulée ce mercredi 03 mars, au Palais du Gouvernement dans la capitale.

Parmi les quatre décrets exécutifs a figuré l’Avant-projet de Loi modifiant et complétant l’Ordonnance n°70-86 du 15/12/1970 portant Code de la nationalité algérienne, présenté par le ministre de la justice Belkacem Zeghmati.

Selon le communiqué de la réunion, le texte de loi consiste à « la mise en place d’une procédure de déchéance de la nationalité algérienne acquise ou d’origine qui sera applicable à tout algérien qui commet, en dehors du territoire national, des actes portant volontairement de graves préjudices aux intérêts de l’Etat ou qui portent atteinte à l’unité nationale ».

Par ailleurs, la déchéance de la nationalité pourra également être appliquée à toute personne, ayant financé ou fait l’apologie d’une quelconque organisation terroriste, ou pouvant être soupçonnée de collaboration avec un Etat ennemi, ce qui constitue un acte de haute trahison dans la constitution algérienne.