Décès d’un adolescent lors des émeutes de Ouargla

Décès d’un adolescent lors des émeutes de Ouargla

Ce qui devait être une manifestation pacifique s’est finalement transformé en drame avec la mort d’un jeune manifestant suite à une asphyxie provoquée par les gaz lacrymogènes.

La victime répondant au nom de famille de Djelil, qui a soufflé sa vingtième bougie cette année, et suite à l’inhalation de gaz lacrymogènes, a été transportée sur-le-champ à l’hôpital de Ouargla où les soins d’urgence prodigués n’ont pu le sauver. Selon une source hospitalière, la victime était déjà à l’agonie au moment de son arrivée à l’hôpital. Notre source affirme que l’asthme dont souffrait le jeune homme a compliqué la tâche aux médecins qui tentaient de le ranimer.

Selon Tahar Belabès, coordinateur du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), interrogé par Mon Journal, un deuxième cas de décès a été enregistré sans, toutefois, préciser si ce décès était survenu au cours des émeutes.

Interrogé sur la situation qui prévaut dans cette région, secouée durant deux jours par des émeutes à l’issue de l’affichage d’une liste de plus de six cents bénéficiaires de logements sociaux, le coordinateur de la CNDDC a précisé que la tension tend à se calmer dans la plupart des quartiers de la ville. « Des affrontements sporadiques ont été signalées près de la cité d’El Ksar, mais le calme semble revenir progressivement », dira T. Belabès.

Noton qu’en Algérie les manifestations pacifiques ou plus radicales sont souvent dispersées par l’usage de gaz lacrymogènes. Si ce type de répression a l’avantage pratique de ne pas infliger de blessures, les gaz émis sont potentiellement très dangereux pour la santé.

En effet, le gaz lacrymogène est un composé chimique qui provoque une incapacité temporaire par irritation des yeux et/ou du système respiratoire. Il s’agit principalement du propane dinitrile (chlorophényl) méthylène ou CS. Pourtant, les Nations unies classent le gaz lacrymogène comme une arme chimique, « autorisée par la Convention sur les armes chimiques à des fins de maintien de l’ordre sur le plan intérieur, le recours à l’usage de ces gaz est interdit en tant que moyen de guerre.

Zacharie Sofiane Loutari