Décès du grand acteur Madani Namoun

Décès du grand acteur Madani Namoun
Madani Namoun, une icône du théâtre algérien s’en va

L’acteur algérien Madani Namoun n’est plus. Il est décédé aujourd’hui le 15 juillet 2025 à des suites d’une longue maladie.

La scène artistique en Algérie est en deuil. Le grand acteur et comédien Madani Namoun a tiré sa révérence aujourd’hui à l’âge de 81 ans à des suites d’une longue maladie, a-t-on appris du média Ennahar, selon ses proches.

La nouvelle a bouleversé les Algériens, ceux qui ont côtoyé le regretté en particulier. Et comment ! Puisqu’il s’agit d’une icône du théâtre algérien.

L’enterrement aura lieu demain le 16 juillet après la prière d’El-Dohr, au cimetière de Garidi, dans la commune de Kouba. On s’attend à une grande foule pour accompagner le défunt jusqu’à sa dernière demeure.

En cette douloureuse circonstance, la rédaction du journal électronique « Algérie360 » présente ses sincères condoléances à la famille du défunt et prie Dieu de lui accorder sa sainte miséricorde et de l’accueillir en son vaste Paradis. À Dieu nous appartenons, et à lui nous retournons.

Madani Namoun : De la Casbah aux planches, portrait d’un passionné de théâtre

Madani Namoun, né le 7 mars 1944 à la Casbah d’Alger, incarne plus d’un demi-siècle de passion pour les arts de la scène. Dès l’âge de 10 ans, il fait ses premiers pas à la radio en animant des émissions enfantines, marquant le début d’une carrière prolifique.

Son parcours artistique, débuté sous l’égide de l’ORTF, s’est enrichi grâce à des mentors comme Réda Falaki et Allal El Mouhib. À 17 ans, il rejoint la Révolution algérienne, mais retrouve rapidement sa vocation artistique après l’indépendance. Son interprétation dans « Montserrat » d’Emanuel Robles au TNA, devant Ben Bella, marque son entrée officielle dans le monde professionnel du théâtre.

🟢 À LIRE AUSSI : Les artistes algériens rendent hommage à Salah Aougrout : un moment fort en émotion (vidéo)

Artiste polyvalent, Namoun a également exploré le chant sous la direction d’Abderrahmane Aziz, participant notamment à des émissions télévisuelles novatrices comme « La boîte magique ». Son impressionnant palmarès compte près de 8000 pièces radiophoniques, témoignant d’un engagement sans faille pour son art.

Laissant derrière lui deux garçons, le regretté a porté un regard critique sur l’état de la culture dans son pays ces dernières années, tout en restant fidèle à ses racines de la Casbah. Son parcours illustre parfaitement le bouillonnement culturel de l’Algérie post-indépendance, période qui a profondément marqué sa carrière artistique.