Décès de Saïd Boukhari : Hommage du wali à un militant des droits de l’homme

Décès de Saïd Boukhari : Hommage du wali à un militant des droits de l’homme
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Saïd Boukhari, le militant de la cause amazighe et des droits de l’homme, n’est plus. Il est décédé mercredi dernier à l’hôpital de Tigzirt. Saïd Boukhari est mort des suites d’un cancer du pancréas.

La nouvelle de son décès, même si tout le monde s’y attendait dès lors que son cancer a été diagnostiqué dès le début de l’été dernier, a fait l’effet d’un séisme dans les milieux politiques et militants tizi-ouziens.

Le lendemain de son décès, la dépouille de Saïd Boukhari a été exposée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou pour que les amis et proches lui rendent un dernier hommage.

C’est dans cet espace que le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould-Ali, et le wali de Tizi-Ouzou, Mohamed Bouderbali, lui ont rendu hommage.

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C’est également dans cet espace que la présence de nombreuses personnalités politiques, toutes couleurs confondues, a été remarquée.

Parmi ces personnalités du monde politique et scientifique figurent, entre autres, le Dr Saïd Khellil, le Dr Falli, le Dr Mouloud Lounaouci, le Dr saïd Chemakh, Mohamed Challal, enseignant à la faculté d’économie de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou.

Saïd Boukhari a été enterré, hier vendredi, au cimetière de son village natal, Bouarfa, commune de Maâtkas. Le défunt a commencé son militantisme pour la cause amazighe en 1980 alors qu’il faisait encore ses études secondaires au lycée technique de Dellys (Boumerdès).

Durant la grève du cartable (1994-1995), il a joué un rôle non des moindres. C’est au cours de cette année, où le MCB se divisa en deux fractions, que le défunt choisit de s’enrôler dans les Commissions nationales aux côtés de Djamal Zenati et tant d’autres camarades.

Et parallèlement à son combat pour tamazight, Saïd Boukhari s’engagea dans la lutte pour le respect des droits de l’homme. Lors des événements tragiques de 2001, il s’engagea également dans ce qu’il convient d’appeler « le Mouvement des aârchs « avec l’espoir de mettre fin à l’effusion de sang. Cependant, Saïd Boukhari ne tarda pas à s’en retirer.

Les différents courants qui s’affrontaient à l’intérieur du Mouvement des aârchs en étaient la cause. Et parallèlement à sa vie de militant, il exerçait le métier d’enseignant d’éducation physique au lycée Amar-Toumi de Tigzirt-sur-Mer. Notons enfin que Saïd Boukhari a laissé derrière lui une veuve et cinq enfants.