Le monde la culture algérienne perd un grand nom de la musique diwan. Le doyen de la musique diwan, qui a voué sa vie à la musique et la culture algérienne, Mohamed Bahaz, s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche à Blida à l’âge de 81 ans, des suites d’une longue maladie.
Né dans une famille de praticiens du diwan, Mohamed Bahaz, bercé par cette tradition, a rejoint la troupe du Théâtre national algérien et a participé à plusieurs événements artistiques. On lui doit aussi la partition karkabou du film « La bataille d’Alger », production cinématographique algéro-italienne réalisée par le cinéaste Gillo Pontecorvo et qui était une de ses plus grandes fiertés du défunt artiste.
Mohamed Bahaz et sa vision contemporaine du diwan
Pendant plus d’une vingtaine d’années, le doyen de la musique diwan, Mohamed Bahaz s’était produit sur scène avec ses enfants et a pris sous son aile une multitude de jeunes groupes de musique diwan. Il est également devenu, avec son ami de longue date, le plasticien Denis Martinez, la coqueluche du festival « Racont’Art », proposant des installations atypiques à chaque édition.
De plus, Mohamed Bahaz était un virtuose du tbel et du goumbri, nourrissant une vision plus contemporaine de la musique diwan, ouverte sur l’universalité et la fusion, tout en préservant jalousement un héritage ancestral.
En 2019, Denis Martinez lui avait rendu un vibrant hommage avec l’exposition « Bahaz Khouya Gnaoui Blidi, histoire d’une complicité » retraçant son parcours artistique et son attachement au patrimoine.
LIRE AUSSI : Chansons au contenu « vulgaire », les mesures du ministère de la Culture